Arnaud Lagardère, à propos de sa vie privée : "Je n'ai de leçons à recevoir de personne"

Arnaud Lagardère déconcerte. C'est le moins que l'on puisse dire. Vente d'EADS, de ses magazines étrangers, de ses radios internationales, de sa participation dans le groupe Amaury (éditeur de "Le Parisien", de "L'Equipe", et organisateur du Tour de France), bras de fer avec Vivendi dans le dossier Canal+, développement d'une branche sportive dont les résultats se font attendre... La stratégie que le dirigeant insuffle au groupe créé par son père n'est pas toujours comprise, y compris par les analystes financiers.

Mais c'est surtout le style du dirigeant qui étonne. Le patron du groupe ne rate jamais une occasion de se montrer dans des lieux publics, aux bras de sa compagne, la mannequin Jade Forest. Au grand bonheur des photographes, les deux tourtereaux n'hésitent pas à s'embrasser en public. Mais c'est surtout la participation du couple, en novembre dernier, à l'émission belge "Tout ça... (ne nous rendra pas le Congo)" qui a provoqué la risée du web. Dans un reportage diffusé sur la RTBF, le couple mettait en scène sa vie quotidienne. Baptisé "Tonton Nono", le sujet offrait une vision ridicule du dirigeant où sa belle parlait de ses détails anatomiques...

Dans une interview au quotidien Le Monde, Arnaud Lagardère assume. "Vous savez, l'image publique, cela va et vient. S'agissant de ma vie privée, je n'ai de leçons à recevoir de personne", déclare-t-il sans s'attarder sur le sujet. Le propriétaire d'Europe 1 reconnaît son caractère iconoclaste : "J'ai un profil atypique assumé, ce n'est pas une surprise ! Je respecte tous mes pairs, et je suis en droit d'en attendre de la réciprocité".

Dans cet entretien, Arnaud Lagardère défend par ailleurs sa stratégie et son bilan. "Voilà dix ans que j'annonçais mon intention de me recentrer sur les médias. C'est fait ! Vous me direz, c'est allé un peu lentement, mais c'est dans notre ADN de prendre des décisions dans la sérénité et la vision de long terme, a-t-il estimé. Dans cette période, et malgré le contexte de crise, le groupe Lagardère a maintenu son niveau de marge opérationnelle, tandis que l'ensemble du secteur médias a connu une baisse de deux points sur la même période".