Un trophée TV Notes de plus pour Arthur. Couronnées l'an dernier, "Vendredi, tout est permis" et sa déclinaison en prime time "Ce soir, tout est permis" s'imposent à nouveau cette année dans la catégorie divertissement de la saison. L'animateur et producteur est également troisième dans la même catégorie avec "Stars sous hypnose" tandis que son "Hebdo Show", devenu "Cinq à sept" en quotidienne, pointe deuxième du côté des talk shows de l'année. puremedias.com a recueilli la réaction du lauréat, qui évoque aussi sa fin de saison et la rentrée.
Propos recueillis par Charles Decant.
Pour la deuxième année consécutive, vous vous imposez avec "Ce soir, tout est permis", un format que vous avez créé...
Je suis content, surtout parce que c'est un vote du public. Ca prouve que je ne suis pas encore has been ! (Rires) Et c'est effectivement un format qui a été créé en France et qui existe dans une trentaine de pays aujourd'hui. Le format est numéro un partout, et le seul échec qu'on ait eu, c'est aux Etats-Unis sur Fox, où ça n'était pas vraiment un échec mais pas vraiment un succès.
Et vous êtes aussi troisième avec "Stars sous hypnose" !
J'ai deux formats parmi les trois premiers, je suis super content, ça veut dire qu'on est encore créatif dans la maison ! Je suis ravi, je suis fou de joie.
Vous avez un peu lancé la mode de l'hypnose à la télé, on en voit beaucoup aujourd'hui...
On va dire que j'ai relancé la mode de l'hypnose à la télé. Ca fonctionne très bien parce qu'il y a un côté fascination qui plaît au public. D'ailleurs, nous lançons un nouveau format avec la même équipe de production québécoise, qui va s'appeler "Les Fantastix", qui sera le "Danse avec les stars" de la magie, de l'hypnose et du mentalisme. Nous avons cinq personnalités extraordinaires - un magicien, un hypnotiseur ou encore un mentaliste - et nous allons prendre des stars françaises qui vont faire des performances hallucinantes le temps d'un soir.
Dans ces TV Notes, vous êtes aussi deuxième dans la catégorie talk show de la saison...
(Rires) C'est dans l'estime des Français alors, pas dans l'audience !
Quels retours vous avez eus sur l'émission, honnêtement ?
Ce qui est assez incroyable, et c'est ce qui est très perturbant pour les équipes de TF1 et moi-même, c'est qu'on a eu une campagne incroyable contre cette émission, à la fois des blogs, des émissions qui auraient pu être concurrentes et même de la presse. Et on peut considérer que ce n'est pas un succès, parce que les audiences ne sont pas au rendez-vous. Mais personne n'a critiqué le contenu que tout le monde trouve assez génial ! Ce n'est pas une révolution en termes de concept, mais c'est un vrai divertissement et le peu de gens qui le regardent l'adorent !
Vous avez beaucoup de retours positifs ?
Je fais "Vendredi, tout est permis", je fais de la télé depuis des années, mais je n'avais jamais eu de fan club sur Twitter ! Et là, avec cette émission, j'ai une fanbase sur les réseaux sociaux, c'est assez incroyable ! Ce qui est paradoxal, c'est que l'émission n'a pas trouvé son public, mais personne n'a dit qu'elle était mauvaise. C'est comme un bon film qui n'a pas trouvé son public parce qu'il n'est pas sorti à la bonne date, ou ce n'était pas la bonne période, il y a plein de paramètres j'imagine. Peut-être que lancer une émission en juin n'est pas une bonne idée, ou l'avancer à 17h... J'assume cet échec totalement, mais j'ai d'autres formats à l'antenne qui marchent très bien et j'en ai de nouveaux à venir à qui je souhaite le plus grand des succès ! (Rires) Je ne suis pas décédé !
En termes de contenus, au fil des semaines, vous avez fait des ajustements. Il y avait des choses qui marchaient et d'autres moins ?
On s'est vraiment concentré sur ce qui faisait marrer les gens. A partir du moment où on savait qu'on n'allait faire que quatre semaines avant les vacances, on a pris la décision avec la chaîne de nous éclater et de voir. Donc il y a des trucs qu'on a enlevés, des chroniques comme le scientifique, la sexologue... Des trucs que j'aimais bien mais qui n'avaient pas leur place à 17h. Mon erreur, sur ce programme, c'est que je me suis complètement planté sur le public qui me regarde à cette heure-là. J'étais persuadé que c'était le public qui me regardait habituellement, de deuxième partie de soirée ou des gros prime times, mais j'ai l'impression que c'est une cible radicalement différente. Et les jeunes qui me suivent d'habitude ne sont pas venus. Mais pas une seconde, on n'a failli à notre mission de faire rire, c'est le plus important.
Il est question que l'émission revienne, peut-être en hebdo à la rentrée...
Je pense qu'ils sont en train de réfléchir, oui. Et vous pouvez leur demander, ils adorent l'émission ! On est tous déçus par les audiences, quelle déception... ! Mais à un moment, si le public ne regarde pas, c'est que ça ne leur plait pas ! A cette heure-là, ils préfèrent voir Cristina Cordula ou "Bienvenue chez nous", qui sont des programmes très feuilletonnants. Prendre quelqu'un à 17h et l'amener jusqu'à 20h50 sans qu'il arrête de regarder la télé, c'est un travail de très longue haleine ! Après, je me répète, mais depuis les années 80, il n'y a aucune quotidienne qui se soit installée en quinze jours... Les gens l'ont oublié, même ceux qui en animent !
Parlons de la rentrée : vous avez signé avec Jarry mais son spectacle va être prochainement diffusé en direct sur D8...
J'ai signé avec Jarry mais pour la partie télévision, effectivement. J'ai plusieurs artistes qui travaillent avec moi pour faire de la télévision. Il y a Arnaud Tsamère avec qui on a fait deux expériences sur TMC et Jarry, avec qui nous allons tourner un pilote d'un format que j'adore, un format québécois qui s'appelle "Sur invitation seulement".
Vous avez d'autres projets avec des membres de la bande de "Cinq à sept" ?
Il y a plein de gens avec qui j'aimerais bosser : Tanguy Pastureau, Walter, Artus... Tous en fait !
Il va falloir trouver des formats à leur faire présenter !
Oui, mais j'ai l'habitude de me créer des formats sur mesure. Et à un moment, il faut laisser la place aux jeunes talents, je vais essayer de profiter de cette volonté de la TNT de trouver des nouveaux talents pour faire des pilotes avec tous ces gens.
Vous aviez d'ailleurs dit à puremedias.com il y a quelques semaines que vous envisagiez de laisser la place à d'autres à la tête de certaines de vos émissions. Ca pourrait être le cas de "Rock'N'Roll Circus" ?
"Rock'N'Roll Circus", j'en ai parlé avec elle et je rêverais de le refaire avec Marianne James, par exemple.
Mais c'est un visage de France 2 en ce moment...
Elle n'est pas affiliée à France 2, la preuve, elle était dans la quotidienne !
Mais elle va avoir une nouvelle émission, "A vos pinceaux"...
Ca n'avait pas l'air de la choquer quand je lui ai fait la proposition. Mais ce n'est qu'un projet !
Vous avez également un jeu en projet... Vous pouvez en dire un mot ?
Je le produis, et on tourne un pilote la semaine prochaine. C'est un jeu où nous allons réaliser les rêves des gens.
Comment vous sentez le nouveau TF1 ? La nouvelle dynamique insufflée par la direction, l'arrivée notamment à la rentrée de Yann Barthès...
Je trouve que l'arrivée de Yann Barthès - et pas uniquement, il y a Grégoire Margotton qui est arrivé -, toutes les recrues du groupe TF1 sont géniales, c'est une vraie dynamique, une volonté d'aller de l'avant. Et je suis très content. Ca va créer de l'émulation ! Je fais partie des animateurs ravis quand des nouveaux arrivent. Et, qu'on le veuille ou pas, quand on prend l'exemple de "Cinq à sept", jamais je n'ai senti à ce point le soutien de la direction de la TF1 - jusqu'à la présidence ! C'est super de recevoir un texto du président qui vous félicite quand vous faites un carton d'audience. Mais c'est extraordinaire d'avoir un message du président tous les matins pour dire "On est derrière toi" ! Il y a une volonté de tout assumer, de créer, de casser les codes, et je suis très content. J'ai un rare privilège dans ce métier, qui est sans doute à l'origine du bashing à mon encontre : je ne suis pas obligé de faire de la télévision. Je ne le fais que pour le plaisir, dans mes émissions, je ne fais que me marrer !