Plusieurs médias avaient menacé, Europe 1 l'a fait. Dans un communiqué publié aujourd'hui, la station de la rue François Ier annonce qu'elle a déposé un recours gracieux devant le CSA contre la récente mise en demeure dont elle a fait l'objet.
Comme la plupart des médias audiovisuels, Europe 1 a été sanctionné le 12 février dernier par le régulateur de l'audiovisuel pour sa couverture des attentats de janvier dernier. Il a ainsi été reproché à la radio du groupe Lagardère d'avoir annoncé sur son antenne vendredi 9 janvier que des affrontements contre les terroristes avaient lieu à Dammartin-en-Goële alors qu'Amedy Coulibaly était encore retranché à la Porte de Vincennes.
Dans sa décision, le CSA a estimé que "la divulgation de cette information aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, dans la mesure où Amedy Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses complices de Dammartin-en-Goële". Il a adressé une mise en demeure pour la même raison à BFMTV, Euronews, France 2, France 24, iTELE, LCI, TF1, France Info, France inter, RFI, RMC et RTL.
"Europe 1 considère, au contraire, que, soucieuse d'exercer de manière responsable son devoir d'informer, elle a pris un soin constant de ne divulguer aucune information qui puisse mettre en danger la vie des otages", a expliqué la station dans son communiqué, invitant le CSA à revenir sur sa décision. Dans cette affaire, Europe 1 peut aussi dans un délai de deux mois après la notification de la décision déposer un recours devant le Conseil d'Etat.