M6 n'a pas relevé son défi. Quatre ans après la fin de "Nouvelle Star" et trois ans après le raté "X-Factor", la Six n'a pas réussi à imposer "Rising Star". Prévu pour dix à douze primes, le télé-crochet produit par Studio 89 s'est achevé hier soir après huit émissions seulement avec la victoire de Corentin Grevost, devant seulement 1,6 million de téléspectateurs et 8% du public, selon Médiamétrie. Un résultat décevant pour la finale, à l'image de l'ensemble de la saison.
Après une avant-première convaincante avant l'épisode final de "L'Amour est dans le pré", "Rising Star" avait enregistré un bon lancement, suivi par 3,8 millions de téléspectateurs, soit 16,9% du public, et surtout 29% des ménagères de moins de cinquante ans. Le télé-crochet animé par Faustine Bollaert et Guillaume Pley avait même réussi à signer le plus gros démarrage d'un divertissement sur M6 depuis "L'inventeur de l'année", en 2007.
Mais les nombreux points noirs ont découragé les téléspectateurs, qui ont déserté de semaine en semaine, n'offrant qu'un léger rebond au lancement des duels, lors d'un prime qui rendait hommage au candidat Gaël Lopes, décédé quelques jours auparavant. Résultat, en moyenne, cette première et très probablement unique saison de "Rising Star" n'a réuni que 2,2 millions d'habitués, soit 10% de parts de marché. C'est moins bien que "X-Factor" en 2011, déjà qualifié d'échec, mais qui avait pourtant attiré 2,6 millions de fidèles en moyenne (11,5% de PDA).
La déconvenue est grande pour M6, qui misait beaucoup sur "Rising Star" en cette rentrée et espérait rivaliser avec le mastodonte "The Voice" sur TF1. Pour l'occasion, la Six avait mis les petits plats dans les grands, emménageant à la Cité du Cinéma de Luc Besson et mettant la main au porte-feuille avec des primes "entre 600.000 et un million d'euros" la soirée. Le bilan économique du programme s'annonce donc très difficile et risque fort de réduire les prises de risques de la chaîne dans les prochains mois, alors que M6 est déjà confrontée depuis plusieurs mois à des difficultés niveau audiences.