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Bertelsmann met en garde contre "l'impact profond" en Europe d'un échec de la fusion TF1-M6
Publié le 31 août 2022 à 15:34
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Thomas Rabe, directeur général de Bertelsmann, accorde ce mercredi un entretien au "Financial Times".
Gilles Pélisson, auditionné au Sénat, évoque la fusion entre TF1 et M6 © DR
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Le groupe-mère entre en jeu. Mardi prochain, dans le cadre de leur projet de fusion, TF1 et M6 seront auditionnés par l'Autorité de la concurrence. Les deux sociétés audiovisuelles restent convaincues du bien-fondé de leur rapprochement malgré un rapport défavorable fin juillet par le régulateur de la concurrence.

"J'espère que les décideurs sont conscients"

Dans les colonnes du "Financial Times", Thomas Rabe, directeur général de Bertelsmann, actionnaire majoritaire de RTL Group, qui possède 48,26% du groupe M6, se confie au sujet du projet de fusion entre la Six et le groupe audiovisuel de Bouygues et appelle l'Autorité de la concurrence à abandonner ses inquiétudes concernant le rapprochement. Il alerte sur "l'impact profond" sur l'ensemble du secteur de la télévision européenne si l'accord venait à être bloqué.

"Si les autorités françaises décident de s'opposer à cette fusion, c'est une opportunité perdue, non seulement pour cette année, mais aussi pour le long terme", déclare Thomas Rabe, estimant que cela créerait un précédent à l'échelle du continent qui pourrait entraver les diffuseurs européens dans leur bataille contre les services de vidéo à la demande américains comme Netflix, Amazon et Disney+. Et d'ajouter : "C'est quelque chose dont j'espère vraiment que les décideurs sont conscients".

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"Nous sommes optimistes mais pas naïfs"

Comme l'a constamment rappelé Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, le patron de Bertelsmann souligne l'importance d'élargir la définition d'un "marché publicitaire pertinent" en tenant en compte la publicité numérique et les projets des sites de streaming de diffuser de la publicité. "Nous sommes optimistes, mais pas naïfs. Nous avons toujours su qu'il faudrait faire un effort important pour convaincre les autorités de la concurrence de changer la définition du marché", insiste-t-il.

Thomas Rabe n'a jamais caché son ambition de fusionner d'autres filiales audiovisuelles européennes. "Si cet accord entre TF1 et M6 n'est pas conclu en France, il sera très difficile de conclure un accord similaire en Allemagne ou dans d'autres pays", indique le directeur général de Bertelsmann, en clin d'oeil à son intérêt de longue date d'acquérir en Allemagne le diffuseur rival ProSiebenSat 1.

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