"Les Guignols", "Le Grand Journal", "Groland", "Le Before" ou "Le Petit Journal". A partir du mois de décembre, les émissions emblématiques de la grille en clair de Canal+, mais aussi celles de D8, D17 et i>TELE bénéficieront toutes d'une chaîne YouTube dédiée. Les chaînes thématiques autour notamment du cinéma, des séries, de la musique ou des cultures urbaines sont également concernées.
L'accord signé avec YouTube est une première pour les deux entreprises. Jusqu'à présent Canal+ diffusait ses contenus sur le web uniquement de façon fermée, c'est à dire via son propre site internet (avec un visionnage en direct ou en en rattrapage avec un player exportable). C'est donc un revirement de sa stratégie web qu'opère la chaîne cryptée qui déterminera elle-même le nombre de chaînes et en assurera l'animation éditoriale ainsi que la commercialisation publicitaire. L'accord conclu prévoit un partage de revenus entre les deux entreprises, mais la répartition exacte n'a pas été dévoilée à la presse.
Canal+ va pouvoir profiter de l'audience massive d'une plateforme qui enregistre 28 millions de visiteurs uniques par mois en France. Et YouTube va pouvoir profiter à plein du prestige des marques de la chaîne cryptée. C'est également une carte de visite importante pour la filiale de Google qui souhaite développer ses "contenus professionnels".
Canal+ compte aussi ouvrir, sur YouTube, un espace aux nouveaux talents. Elle va lancer Canal Factory, une chaîne pour tester sur internet les jeunes qui ont le potentiel pour arriver sur ses antennes. "Le 'Canal Factory' sera une pépinière et un nouveau modèle industriel de développement de talents, décrit Rodolphe Belmer. Nous les produirons d'abord sur YouTube et les aiderons à réussir dans cet écosystème. Si cela marche, ils accéderont à l'antenne", explique dans Le Monde Rodolphe Belmer, le DG de la chaîne.