Ecran noir. Samedi soir, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé la fermeture de tous les commerces non-essentiels, notamment des cinémas - qui depuis jeudi soir étaient tenus de n'accueillir que 100 personnes maximum par salle. Sur Twitter, Marc Irmer, producteur d'"Un Fils" de Mehdi Barsaoui, arrivé mercredi dernier dans les salles, a pris la parole dimanche pour tenter de sauver le film. "Dans le contexte, je suis pour l'ouverture de la VOD en attendant la réouverture des salles. Tous ces efforts, pour n'être vu que 4 jours... C'est trop frustrant", a-t-il écrit.
Outre "Un Fils", ce sont ainsi tous les films récemment sortis ou qui étaient attendus dès ce mercredi dans les salles qui vont voir leur parcours s'arrêter net, en raison des mesures sanitaires. Mais comme l'annoncent nos confrères des "Echos ", le Centre National du Cinéma pourrait leur offrir une seconde chance très rapidement. Et pour ce faire, il s'agirait alors de chambouler la chronologie des médias pour pouvoir très rapidement proposer les films en vidéo à la demande, là où un délai de quatre mois est actuellement nécessaire pour les films déjà sortis en salles.
Ainsi, dans le cas d'"Un Fils" ou encore de "De Gaulle" ou "Une Sirène à Paris", nos confrères indiquent que le CNC va devoir trouver une solution puisque, dans le cadre de la chronologie des médias, ces films ayant été déjà disponibles en salles, leur sortie en VOD est actuellement impossible, le délai étant de quatre mois après le jour de sortie. Pour les longs métrages attendus dans les prochains jours, comme "Forte" de Melha Bedia, la procédure serait cette fois simplifiée puisque ceux-ci pourraient arriver directement en e-cinéma. Reste désormais au CNC à convaincre les professionnels du cinéma, chose qui pourrait s'avérer difficile selon certains...