Menacée de mort sur internet. Selon "Le Figaro", la journaliste de Franceinfo, Claire Koç, a annoncé hier avoir déposé plainte pour incitation à la haine, harcèlement et menaces de mort contre des militants pro-Erdogan. Elle fait désormais l'objet d'une protection policière. En parallèle, la présentatrice de la chaîne info a décidé de passer son compte Twitter en privé.
Claire Koç est visée par ces attaques à la suite de la publication de son ouvrage "Claire, le prénom de la honte", publié le 10 février dernier, aux éditions Albim Michel. Dans ce livre, elle raconte comment elle a été victime de violences verbales après sa décision de devenir française. Fille d'immigrés trucs, Cigdem Koç a changé son nom en 2008 en Clair Koç, "par amour de la France", "ses valeurs", "ses traditions", "sa culture" et "son passé", explique-t-elle dans son autobiographie.
"Dès les premiers articles (sur son livre, ndlr), j'ai commencé à recevoir beaucoup d'insultes sur les réseaux sociaux, surtout sur Twitter. Puis des menaces", a-t-elle confié au "Figaro". Et d'ajouter : "En alléguant que je serais une terroristes kurde, ces dingues ultranationalistes m'ont collé une cible dans le dos ! Ca fait peur car ça ne s'arrête pas. J'ai comptabilisé plus de 1.500 messages haineux, provenant de Turcs de France, mais aussi d'immigrés maghrébins et africains". "Mes parents, membres de la minorité religieuse des alévis, ont fui cette animosité des ultrareligieux en Turquie. Et moi, je revis ces intimidations ici...", a conclu Claire Koç.
Hier après-midi, c'est la société des journalistes de franceinfo: qui a tenu à accorder son "plus ferme et entier" soutien à leur consoeur. "Des messages de haines qui s'en prennent à sa famille et l'obligent à vivre sous une discrète protection policière. Claire a porté plainte en justice", a écrit la SDJ, rappelant "avec vigueur que les journalistes ne doivent pas être menacés pour l'expression de leurs opinions".