Il a toute la confiance de son patron. Le patron de CNews Serge Nejdar évoque ce lundi dans "Le Parisien" la rentrée de sa chaîne. Avec une grille qui sera marquée par la stabilité, autour de figures phare telles que Pascal Praud - "un journaliste exceptionnel" - Laurence Ferrari mais aussi Jean-Marc Morandini. Celui qui vient de quitter NRJ 12 et a annoncé développer des projets avec le groupe Canal+, sera bien de retour sur le canal 16 à la tête de sa quotidienne "Morandini Live".
Aux yeux de Serge Nedjar, l'intéressé est un "excellent journaliste" et pourrait bénéficier d'une version rallongée d'une demi-heure pour son émission et même d'une déclinaison le week-end. Mais la saison à venir se déroulera aussi sur le terrain judiciaire pour l'animateur-producteur de 56 ans, renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé", dans le cadre de l'affaire de 2016 dite de la web-série "Les Faucons". S'agissant du volet "harcèlement sexuel", Jean-Marc Morandini est accusé d'avoir créé un personnage fictif nommé Catherine Leclerc, qui incitait un jeune acteur à "toujours repousser ses limites dans l'acte de nature sexuelle, sous le prétexte allégué de travailler sa posture de comédien", selon la juge d'instruction.
Ce passage devant le tribunal n'entraînera pas pour autant la suspension de Jean-Marc Morandini à l'antenne. "Tant que les gens ne sont pas déclarés coupables, ils sont considérés comme innocents. Ça s'appelle la présomption d'innocence. Jean-Marc a toute notre confiance", affirme Serge Nedjar auprès de nos confrères. Interrogé sur ce qu'il adviendra si son animateur est condamné, le responsable du canal 16 botte en touche : "Pour l'instant, il est considéré comme innocent donc nous ne nous posons pas la question".
Enfin, dans un autre registre, Serge Nedjar ferme la porte à une éventuelle arrivée de Jean-Jacques Bourdin sur CNews. "Ce n'est ni le profil ni le genre d'émission que nous souhaitons sur notre antenne", conclut-il. Une fin de non recevoir qui intervient après celle de Thierry Thuillier, le boss de LCI, dans une autre interview au "Parisien".