Une séquence alertée sur C8. Dans une décision prononcée en assemblée plénière le 30 novembre 2022 et publiée le mardi 17 janvier 2023, l'Autorité de la régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) s'est penchée sur un débat qui a eu lieu dans "Touche pas à mon poste". Cet échange entre divers chroniqueurs et l'animateur Cyril Hanouna s'est déroulé le jeudi 29 septembre 2022.
En fin d'émission, le présentateur et sa bande de chroniqueurs étaient revenus sur des propos de Daniel Riolo tenus à l'antenne de RMC. Le journaliste de football avait estimé que "les gens dans les prisons" étaient "des sous-citoyens". En plateau, les intervenants étaient divisés au sujet de la sortie de la voix de "L'after foot". "La prison est déjà une terrible sanction méritée quand on est condamné. Si en plus on n'a pas internet, si on est brimé et si on est considéré comme des sous-citoyens, ça veut dire qu'on nous dénie le droit d'être réinséré. C'est en ça que, pour moi, cette phrase est extrêmement choquante", avait déclaré Gillez Verdez.
Mais une autre prise de parole du chroniqueur avait provoqué la discorde dans l'émission. Cyril Hanouna avait lancé au membre historique de "TPMP" : "Quand Géraldine Maillet te dit qu'un terroriste ou un pédocriminel, c'est un sous-citoyen, toi, tu dis : 'non'". "Je dis que ce ne sont pas des monstres. C'est un vrai débat", a répondu Gilles Verdez, se faisant huer et provoquant l'agacement des autres débatteurs. Il avait alors été recadré par Matthieu Delormeau : "Tu ne peux pas, sur un plateau de télé, devant 2 millions de personnes, dire qu'un terroriste, ce n'est pas un sous-citoyen, voire un sous-homme".
Plus tard dans le programme, Raymond est intervenu au sujet des pédocriminels et des terroristes : "Moi, je le dis, je les tue. Quelqu'un qui tire sur une terrasse et sur des gens qui n'ont rien fait, qui ont été dans des concerts et qui n'ont rien demandé à personne, des Nordahl Lelandais, des Jonathann Daval, moi je te le dis, je le tue, le mec. J'en ai rien à foutre ! Ce mec-là n'a rien à faire sur terre avec moi". Une pluie d'applaudissements a accompagné sa sortie. "Ca peut choquer. C'est mon point de vue. Peut-être que ça ne se fait pas de parler comme ça", a-t-il ajouté.
"Je ne suis pas d'accord parce que je suis contre la peine de mort", a riposté Gilles Verdez. Et de poursuivre : "Quand je dis que ce ne sont pas des monstres, je sais très bien que c'est une manière de dire que je suis contre la peine de mort et qu'il ne faut pas les éliminer. Avec Raymond, on a deux points de vue différents". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Après le débat, de nombreux articles ont relayé la séquence pointant notamment les propos de Gilles Verdez. Des internautes ont par ailleurs saisi l'Arcom à ce sujet. Après analyse de l'émission, le gendarme de l'audiovisuel a rendu son verdict. "L'Arcom a été alertée au sujet d'une séquence évoquant le statut de certains détenus et la peine de mort", a-t-elle débuté dans sa décision, relevant "que des opinions différentes sur ces sujets d'intérêt général ont pu être exprimées par les personnes présentes en plateau". "En conséquence, l'Autorité n'est pas intervenue à l'encontre de l'éditeur du service", a-t-elle conclu.