Denis Olivennes, patron du premier éditeur français de presse magazine, n'est pas très optimiste sur l'avenir de son secteur. Dans une interview accordée au Buzz-Orange-Le Figaro, le président du directoire de Lagardère Active, a ainsi affirmé que ce secteur était "dans une impasse".
Un moyen pour lui de justifier son plan actuel de réorganisation du pôle presse de Lagardère Active. Rappelons que ce dernier va se traduire par la vente de 10 des 39 titres que possède le groupe. Denis Olivennes a cependant tenu à rassurer des salariés inquiets après avoir appris que les journaux ne trouvant pas preneurs seraient fermés. "Aujourd'hui, nous avons reçu une vingtaine de manifestations d'intérêt sérieuses dont une petite dizaine pour l'ensemble des titres (...) Une autre dizaine pour des offres par magazine" a ainsi révélé Denis Olivennes. Avant d'adresser de nouveau un message rassurant à ses employés : "Nous privilégierons deux éléments dans notre choix d'acquéreurs : le prix de cession et la reprise du maximum d'emplois".
Le plan de réorganisation en cours va toucher 350 collaborateurs au total. "Les 10 titres qui sortiront concernent 240 emplois. Nous ferons tout pour que ces emplois soient préservés par les nouveaux acquéreurs. Et dans le périmètre conservé, qui représente 1.200 salariés, nous devons réduire les coûts. Nous avons donc programmé 110 suppressions de postes" a expliqué le patron du directoire de Lagardère Active. D'une manière générale, Denis Olivennes ne promet rien quant à la pérennité des titres épargnés par le plan comme Paris Match ou Elle. "Dans ce métier, personne ne sait s'il y a des garanties de pérennité car nous sommes en face d'un tsunami qui bouleverse le modèle économique" a-t-il fait valoir.