Les rumeurs sur l'état financier de Libération se multiplient. Le 31 décembre, le journal doit rembourser une part de sa dette de sauvegarde qui s'élève à 1,8 million d'euros. Pour honorer ce paiement, le journal déjà fragile envisage une levée de fond de plusieurs millions d'euros.
D'un point de vue financier, la Une polémique de Libé sur Bernard Arnault (titrée "Casse-toi, riche con !") est tombée au plus mal. En effet, très en colère, le milliardaire a attaqué le quotidien pour injures publiques et a fait retirer du journal tout le budget pub du groupe LVMH, suivi par d'autres entreprises solidaires. La sanction aurait provoqué un manque à gagner de quelques centaines de milliers d'euros pour le journal. Une difficulté Pour Libé qui, après une très nette hausse des ventes pendant la présidentielle, a vu ses ventes couler cet été. Une situation difficile qui pourrait amener le quotidien à terminer son année déficitaire.
Faux, répond à Télérama Nicolas Demorand, qui affirme que Libération finira l'année bénéficiaire. Cependant, selon l'hebdomadaire, il chercherait activement quelques millions d'euros pour assurer la parution de Libé l'année prochaine. Un temps évoquée, l'hypothèse d'une entrée au capital de Matthieu Pigasse (patron des Inrocks et co-actionnaire du groupe Le Monde) aurait été abandonnée. Nicolas Demorand aurait demandé au gouvernement l'attribution d'une "aide directe". Pour tout autre montage financier, les cartes sont entre les mains d'Edouard de Rothschild, devenu en 2006 l'actionnaire principal, qui doit se rendre mercredi dans les locaux de Libé pour un conseil de surveillance.