Invité lundi soir à réagir à la Une polémique "Casse toi, riche con", Édouard de Rothschild, actionnaire principal Libération, a apporté un soutien sans faille à la direction de la rédaction. "Quelle est ma responsabilité en qualité d'actionnaire ? La responsabilité du business ! De ce point de vue là, je ne peux que saluer une opération de marketing très réussie, la preuve je suis là", a-t-il expliqué dans "Le grand journal" de Canal+.
La Une, qui suscite de nombreux commentaires depuis dimanche, ne l'a pas choqué, "elle est dans le style provoquant de Libération" a-t-il assuré. Visiblement amusé de la tournure prise par les événements, Édouard de Rothschild a ainsi assuré que ce choix éditorial était "dans la droite ligne de ce que Libération doit faire et doit être". Quant au dépôt de plainte de Bernard Arnault, il dénonce "une posture".
Mardi, Libé a choisi l'humour pour répondre à Bernard Arnault. Le quotidien s'adresse au président du groupe LVMH, toujours à sa Une : "Bernard, si tu reviens, on annule tout". Une référence au célèbre SMS qu'aurait envoyé Nicolas Sarkozy à Cécilia, en 2008. Ironie du sort, le numéro en kiosques demain est sponsorisé par... les parfums Yves Saint-Laurent, une marque d'un groupe concurrent.
Un peu plus tôt dans la journée de lundi, l'homme d'affaires Bernard Arnault avait décidé de poursuivre Libération en justice pour "injures publiques proférées à son égard", indique LVMH dans un communiqué. "Bernard Arnault n'a d'autre choix, compte tenu de l'extrême vulgarité et de la violence du titre du quotidien en date du 10 septembre 2012, que d'assigner le journal Libération en justice", souligne le texte, qui rappelle que le PDG du groupe de luxe a "précisé qu'il était et qu'il restait résident fiscal français".