

Discret depuis son éviction du poste de sélectionneur de l'Equipe de France, Raymond Domenech sort de son silence dans un long entretien à l'hebdomadaire L'Express, à paraître demain. Abordant de nombreux sujets, il évoque tour à tour ses relations avec les joueurs, Roselyne Bachelot et évoque ses projets... Il dit vouloir donner sa vérité en expliquant ne pas être « l'abruti que l'on décrit ».
Interrogé sur la Une de L'Equipe qui avait fait polémique (le quotidien avait choisi de publier les insultes de Nicolas Anelka à son encontre), Raymond Domenech refuse de s'exprimer : « Je ne peux pas répondre à ces questions, car une procédure est en cours sur ce point entre le joueur et le journal ». Il confie simplement que cette Une prouve qu'il n'isolait pas les joueurs, contrairement à ce qu'on avait pu lui reprocher : « Les infos, (les joueurs) les avaient plus vite que moi ! C'était très facile de communiquer avec l'extérieur. La preuve, avec cette fameuse Une ».
Souhaitant toujours défendre ses joueurs, Raymond Domenech s'en prend à Roselyne Bachelot quand, alors ministre, elle avait qualifié les Bleus de "caïds immatures" : « Quant à Roselyne Bachelot... Moi, je ne me suis jamais occupé de vaccins. Lorsque je ne suis pas compétent, je me tais (...) Elle leur a parlé soi-disant comme une mère... Les joueurs auraient pleuré ? De rire peut-être ».
Interrogé sur son avenir, Raymond Domenech dit vouloir « tout faire », « même la campagne électorale ». « La publicité fut une respiration ponctuelle (...) On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma... Rien à la télévision, non. Sincèrement, comment peut-on m'imaginer dans une émission de télé-réalité ? » explique-t-il. Interrogé sur les propositions faites au cinéma, il explique se voir offrir des rôles « d'homme sage ». « Finalement, le monde du cinéma me connaît mieux que celui du football » conclut-il.