Canal+ et beIN Sports ainsi que les organisateurs d'évènements sportifs sont en colère contre le site de micro-vidéo Vine, mais aussi contre Instagram, Facebook etc. Les chaînes reprochent à tous ces "nouveaux" réseaux sociaux de permettre aux amateurs de sport de publier des vidéos courtes de grands moments de sport ou des ralentis d'action ou de but.
"Cela fait un an que l'on constate ce phénomène. Et cela s'est accentué avec le Mondial. C'est tout simplement de la mise en ligne sauvage de nos droits de diffusion et c'est un dommage commercial puisque cela peut se transformer en une perte de recrutement d'abonnés pour la chaîne", s'agaçait le mois dernier Laurent de Camas, directeur marketing et business développement de beIN Sports, sur lequipe.fr.
Et il y a de quoi être énervé. Les chaînes payent en effet très chers les droits exclusifs de retransmission des principaux évènement sportifs. Canal+ et beIN Sports ont, par exemple, versé 748,5 millions d'euros par an pour codiffuser le Championnat de France de football. La publication d'images sur Vine n'a plus rien d'anecdotique puisque le site compte désormais 100 millions d'utilisateurs.
Selon L'Equipe, une vidéo Vine de 6 secondes d'un match du Championnat de France de football devrait être facturée 2.100 euros par la Ligue de Football professionnelle. Lors de la dernière Coupe du monde de football, BFMTV et i-TELE ont payé entre 5.000 et 6.000 euros pour pouvoir diffuser des extraits d'une minute des rencontres (en plus des 90 secondes d'images gratuites par jour, en application du droit à l'information).
Saisie par Canal+, la LFP envisage des recours contre Vine et leur demander d'appliquer un contrôle automatique des contenus protégés, comme le font YouTube et Dailymotion. C'est d'ailleurs ce qu'est en train de faire la BBC avec Twitter (le propriétaire de Vine) qui développe des robots pour scanner les vidéos mises en ligne par les internautes.