En s'aventurant dans le domaine de l'horreur avec "American Horror Story", Ryan Murphy a réussi son coup. La première saison, qui suivait Dylan McDermott et Connie Britton dans une maison hantée, avait signé un joli succès sur la chaîne câblée FX avec 2,8 millions de téléspectateurs en moyenne. La critique avait également été séduite puisque la série avait été nommée à cinq reprises aux Emmy Awards 2012 et avait permis à Jessica Lange de décrocher le prix de la meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série.
Pour la deuxième saison, le créateur a choisi de raconter une histoire totalement différente et a plongé Jessica Lange, Sarah Paulson et Evan Peters dans un asile des années 60. Le public a une fois de plus répondu présent avec 2,5 millions de téléspectateurs en moyenne. Et alors que la saison 3, nommée "Coven", s'intéressera à des sorcières, "American Horror Story: Asylum" - nom de la deuxième saison - a hier raflé la mise lors de l'annonce des nominations aux Emmy Awards 2013, qui se tiendront le 22 septembre prochain à Los Angeles.
La série est nommée à 17 reprises et concourt notamment en tant que meilleure mini-série ou téléfilm de prestige, meilleure actrice dans une mini-série (Jessica Lange), meilleur second rôle masculin dans une mini-série (Zachary Quinto, James Cromwell) ou encore meilleur second rôle féminin dans une mini-série (Sarah Paulson). "American Horror Story: Asylum" est également nommée pour sa réalisation, ses costumes, ses coiffures, son son et son maquillage. Mais cette avalanche de nominations ne plaît pas à un groupe catholique américain.
Dans un communiqué publié sur le site de la Ligue Catholique pour les Droits Civils et Religieux, Bill Donohue, président du mouvement, s'en prend vivement à la série, jugée "anti-catholique", et à ses nominations. "Cette série, qui a raflé la mise avec 17 nominations aux Emmy Awards, a présenté un lieu catholique accueillant des criminels malades mentaux et dirigé par des religieuses sadiques et libidineuses. L'histoire est sinistre" dénonce Bill Donohue.
"Parmi les personnages, on retrouve une nymphomane, une lesbienne, un tyran dégénéré, un tueur en série et un médecin qui aime torturer ses patients. Quel beau bouquet !" poursuit-il, ajoutant que des publicités publiées par son groupe catholique contre la série ont été refusées par de nombreux médias. "La haine d'Hollywood envers le catholicisme est presque pathologique. De plus, elle s'étend même jusqu'à l'Académie des Arts et Sciences de la Télévision américaine" ajoute Bill Donohue. "Quel autre mouvement a reçu un tel traitement ? Encore une fois, la télévision est tombée plus bas encore que ce que nous pouvions imaginer" conclut-il.