Remercié par iTELE mais maintenu par Paris Première et désormais RTL. Dans un communiqué, la station de la rue Bayard annonce ne pas avoir l'intention de se séparer d'Eric Zemmour, face aux nombreuses polémiques autour des propos du polémiste, et notamment sur la communauté musulmane. "Depuis sa création, RTL a toujours veillé à montrer et à défendre son indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs. La station ne se laissera jamais dicter ses choix d'antenne, quelles que soient les pressions qu'elle puisse subir", se justifie RTL.
La station se défend par ailleurs d'être "une radio partisane" et affirme que "le pluralisme des opinions exprimées sur (son) antenne est aussi un engagement fort vis-à-vis de (ses) auditeurs". "La démocratie, c'est accepter et permettre la confrontation des idées", poursuit RTL dans son communiqué, évoquant le "grand nombre de polémistes, représentant des courants de pensée très diversifiés" qui interviennent à l'antenne. "Pour autant, ils n'appartiennent pas à la rédaction de RTL et ne sont en aucun cas ses porte-paroles", conclut la station qui affirme qu'Eric Zemmour continuera d'intervenir dans "On n'est pas forcément d'accord".
La semaine dernière, la Société des journalistes de RTL s'était publiquement exprimée pour se désolidariser des propos tenus par le chroniqueur dans une interview donnée au Corriere della Sera le 30 octobre dernier. "La Société des Journalistes de RTL déplore vivement et tient à se désolidariser des propos tenus par Eric Zemmour dans le Corriere Della Sera du 30 octobre dernier", avait ainsi fait savoir l'association de journalistes. Et d'ajouter : "Nous estimons que ses prises de position, récurrentes à l'antenne et hors de notre antenne, ternissent les valeurs de vivre ensemble qui ont toujours été défendues par RTL".
De son côté, Paris Première avait elle affirmé dans un communiqué vendredi soir que "la chaîne (...) a toujours été attachée à la liberté d'expression et au débat d'idées" et que, par conséquent, Eric Zemmour resterait à l'antenne avec son émission de débats, "Zemmour & Naulleau". Enfin, Céline Pigalle, directrice de la rédaction d'iTELE, avait elle justifié l'arrêt de l'émission "Ca se dispute", dans laquelle intervenait le polémiste, expliquant qu'il ne pouvait plus y avoir de débat. "Aujourd'hui, on a l'impression que c'est lui qui fixe les règles et de quoi on parle. On a de moins en moins le sentiment qu'on peut débattre. Le dialogue est devenu de plus en plus difficile, voire impossible. On a l'impression qu'il se parle à lui-même et à son public" avait-elle indiqué dans un entretien au Monde.