Ils étaient nombreux, les journalistes à avoir fait le déplacement en Inde pour le voyage humanitaire de Valérie Trierweiler. Si les médias français et internationaux se sont pressés comme jamais, ce n'était pas pour relayer les problèmes de malnutrition dans le pays. Mais évidemment pour recueillir les premières confidences de la désormais ex-première dame, quarante huit heures seulement après l'annonce officielle de la rupture par François Hollande.
La radio publique France Inter était du voyage. Et, comme la plupart des médias présents sur place, elle a rapporté auprès de ses auditeurs les déclarations de Valérie Trierweiler sur sa rupture avec le Chef de l'Etat après les révélations de "Closer". Un choix éditorial critiqué par le SNJ Radio France. "France Inter a cédé à la frénésie médiatique en envoyant un reporter à Bombay pour couvrir ce non-événement. Un choix éditorial qui interroge, dans cette période de restriction budgétaire pour notre rédaction", dénonce le syndicat dans un communiqué.
Le SNJ assure que France Inter ne s'est jamais vraiment intéressée aux voyages humanitaires des premières dames, "et encore moins de celles qui ne le sont plus". Le syndicat estime que la radio publique, qui rencontre des difficultés d'audience depuis plusieurs mois, "aurait dû faire entendre une autre voix". Le SNJ s'en prend à la direction, "qui a préféré suivre le troupeau, en dépensant de l'énergie et de l'argent pour un sujet dont l'intérêt journalistique est proche de zéro".