Gérard Depardieu aime la Russie. Début janvier 2013, le célèbre comédien confirmait dans une lettre ouverte avoir obtenu la nationalité russe, après avoir notamment critiqué le système fiscal français et le projet de taxe à 75% des plus hauts revenus prévu par François Hollande. "J'adore votre pays la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains. J'aime y faire des films où j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov. J'adore votre culture, votre intelligence. Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela, ma culture. En Russie, il y fait bon vivre", déclarait-il, alors que son exil faisait polémique.
Deux ans plus tard, toujours citoyen russe, Gérard Depardieu fait l'objet ce mois-ci d'un portrait réalisé par l'écrivain Sylvain Tesson dans le nouveau numéro de l'édition française du magazine Vanity Fair. Interrogé sur la Russie, possible Terre de la réparation, l'acteur de "The Valley of Love", présenté au festival de Cannes et attendu dans les salles le 17 juin, vante une nouvelle fois les mérites du pays dirigé par Vladimir Poutine. "Oui, il y a une douleur russe. Il n'y a plus de douleur française", lâche-t-il.
"La culture russe, je la connaissais. Je l'ai dans le sang, j'ai lu les Russes et j'ai su que c'était chez moi", poursuit Gérard Depardieu. "Je suis prêt à mourir pour la Russie parce que les gens y sont forts ; je ne veux point crever comme un con dans la France de maintenant", lance l'acteur aux deux César. "On manque de vie ici, d'observation et de lumière", juge-t-il. De plus, au cours de son entretien avec Sylvain Tesson, Gérard Depardieu n'hésite pas à affirmer qu'il ne se sent pas Français.
"Je ne crois pas en moi car j'ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas. Je ne me suis pas senti Français", explique-t-il. "J'ai essayé d'aimer De Gaulle mais je ne connais rien à l'histoire de France. J'ai été Vatel et je ne sais rien de la politique ni de tous ces gens qui ont fait l'histoire de France", lâche Gérard Depardieu.