Après l'incident, les explications. Dimanche, Gérard Depardieu, visiblement éméché, a dû quitter la scène au bout de trente minutes interrompant ainsi un spectacle qu'il donnait à Bruxelles. Au lendemain des faits, l'acteur est revenu sur cette annulation lors d'une rencontre publique avec "Télérama", organisée au Théâtre du Rond Point à Paris.
"J'étais vraiment fatigué", s'est justifié l'acteur du "Dernier métro" rappelant avoir donné "3 opéras" durant le week-end. Gérard Depardieu a d'ailleurs indiqué avoir dormi dans sa loge entre les deux représentations dominicales. "Quand je me suis réveillé, je n'étais pas très bien mais en même temps je me disais que ça irait", a déclaré le comédien, précisant que Philippe Graffin, le violoniste avec lequel il faisait son spectacle, avait changé l'ordre des textes qu'il devait lire au dernier moment. "Je lui ai dit 'moi je suis pas au courant là, je suis fatigué, je pourrais pas'. Et j'ai pas pu !", s'est souvenu l'acteur.
"J'ai lu 'Harmonie du soir', puis un texte très beau d'Erwin Mortier sur la guerre de 14. Puis à un moment j'ai entendu 'Mais tu l'as déjà dit celui -là !'", s'est amusé Depardieu rejetant la faute sur le changement de texte. "Je me suis senti bourré", a-t-il résumé. "Tu avais réellement bu ?", lui a demandé Fabienne Pascaud, la directrice de la rédaction de "Télérama". "Je pense que j'étais fatigué car je venais de Chine, de Bulgarie... Mais bon je m'étais arrangé pour boire aussi..." a avoué Depardieu refusant qu'on lui fasse un "procès" sur ce sujet.
Dimanche, les spectateurs du Flagey, un espace culturel situé à Ixelles, étaient très mécontents de leur après-midi. "Depardieu a commencé par trouver difficilement ses mots pour souhaiter la bienvenue. Ensuite, il s'est mis à lire une fois, deux fois parfois trois fois la même phrase ! Ensuite, il est sorti du texte qu'il lisait pour faire une digression sur la politique en Belgique puis un peu plus tard il a demandé à quelle page il devait lire. Il a aussi réclamé un fauteuil...", a raconté un spectateur au journal belge "La Capitale".