Un départ sans regret. Dans un communiqué ce mardi, Europe 1 officialise l'arrivée de Jacques Vendroux sur ses antennes à partir de janvier prochain. Il y sera présent en tant qu'éditorialiste chaque vendredi dans l'émission "Le studio des légendes", de 20h à 21h sur Europe 1. A l'occasion de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, la figure du journalisme sportif enregistrera aussi plusieurs grandes interviews, et préparera un podcast sur l'histoire du sport pour la station désormais contrôlée par Vincent Bolloré.
Interrogé aujourd'hui par puremedias.com, le journaliste explique les raisons de son départ du service public dont il était une voix phare depuis 55 ans, d'abord à l'ORTF, puis à Radio France. "Je quitte le service public parce qu'il m'utilisait de moins en moins. Europe 1 m'a fait une proposition. J'ai accepté", commence-t-il. Et de raconter : "J'aurais pu rester toute ma vie dans le service public. Mais le service public pour des raisons diverses... Vincent Giret, le directeur général chargé de l'information et des sports, m'a demandé de prendre un petit peu de recul. Nathalie Iannetta (directrice des sports à Radio France, ndlr) m'a annoncé que je n'avais plus de contrats. Je leur ai dit : 'C'est bon ! Pendant 55 ans, j'ai donné toute ma vie, je ne peux pas faire plus !'".
"Si on ne m'aime plus, on ne m'aime plus ! C'est une histoire d'amour qui prend fin ! J'ai passé 55 ans extraordinaires. Je souhaite à tout le monde de le vivre", souligne Jacques Vendroux. Et de préciser : "Sauf que depuis septembre, j'avais l'impression que si je partais, c'était pas mal. Nathalie Iannetta n'a rien fait pour me retenir, alors que c'est moi qui l'ai nommée. Vincent Giret voulait que je prenne du recul. Je prends du recul, voilà ! Je prends de la distance".
Celui qui est à la tête du Variétés Club de France explique que la direction de Radio France ne lui avait quasiment "rien proposé" : "Juste de me payer à chaque intervention. Ca veut dire que je faisais trois interventions pendant une semaine et je n'en faisais pas pendant cinq semaines. Il n'y avait pas de trucs réguliers". Et de tempérer : "Mais ce n'est pas grave, hein !".
Concernant Europe 1, la station "voulait qu'(il) vienne depuis longtemps", selon ses dires. "Je suis très heureux d'y aller. Ils m'ont proposé un contrat que j'ai signé hier jusqu'à la Coupe du monde", poursuit Jacques Vendroux, enthousiaste et content d'"entrer dans un groupe qu'il connait bien" : "Il y a 'Paris Match'. Son patron, Patrick Mahé, est un grand ami. Il se trouve que le patron du 'JDD', c'est Jérôme Bellay que je connais. Et il se trouve que CNews, c'est Serge Nedjar que j'aime beaucoup. Je ne suis pas du tout perdu. Je pourrais éventuellement travailler avec eux et faire des passerelles".