Jean-Luc Mélenchon reste plus que jamais fidèle à sa stratégie de confrontation avec les médias. Le leader du Front de gauche a publié dimanche un billet sur son blog, répéré par Le Lab, dans lequel il s'en prend une nouvelle fois avec virulence aux "médias parisiens dominant (sic)". A en croire Jean-Luc Mélenchon, ces derniers mettraient un point d'honneur à ne pas relayer le succès de la campagne pour les européennes qu'il mène actuellement sur le terrain.
"Notre campagne est un fait public, massif et chacun s'accorde à nous trouver nombreux et enthousiastes. Mais elle est méthodiquement niée par les médias parisiens dominant. Sans vergogne, par exemple, LCI, Europe 1 et tutti quanti organisent des 'débats' dans les grandes circonscriptions auxquels trois partis seulement sont invités. Des fois quatre. Jamais nous. Ici ou là, de grands groupes de presse organisent la même exclusion des nôtres. Inutile d'épiloguer. Ils se comportent en ennemis", attaque-til dès le début de son texte.
Le responsable politique s'en prend ensuite pris plus précisément au "Monde", un journal qu'il voue aux gémonies depuis plusieurs semaines du fait de ses sympathies supposées pour le Front national. "Je dois préciser que je n'ai, à titre personnel, aucune envie de voir dans ma campagne le journal des publireportages sur les Le Pen qu'est 'Le Monde' pointer ses petites pattes pleines de fiel. Qu'il reste à la maison ! Car s'il venait, ce serait pour jeter du venin, exciter les divisions ou se livrer à des provocations" a écrit Jean-Luc Mélenchon.
"C'est déjà ce qui a été fait contre mon camarade Gabriel Amard dans la circonscription du Grand Est. Ce coup-là, le drôle de la situation, c'est que le 'journaliste' du glorieux 'Le Monde' s'est présenté comme étant celui de 'Libération'". Et Jean-Luc Mélenchon de décréter : "Aucun des 'journalistes' de ces deux quotidiens ne sont bienvenus dans mes meetings et déplacements tant qu'ils travaillent pour ces quotidiens !".
Avant de passer des consignes très claires à ses militants concernant les journalistes de "Libération" et du "Monde" : "D'ailleurs, j'appelle mes amis à les surveiller de façon étroite et vigilante, à filmer leurs agissements, si possible, dès qu'ils les repèrent, qu'ils agissent à découvert ou qu'ils se cachent sous des faux noms".