Demain c'est loin, mais 2024 c'est demain. Ce lundi 11 décembre 2023, les organisateurs des "Flammes" ont annoncé des changements de taille concernant la deuxième édition de cette cérémonie qui récompense le rap, le hip-hop et les cultures urbaines. Après le succès de la première édition, la cérémonie sera cette fois diffusée en prime time et en direct sur W9, a écrit Spotify dans un communiqué de presse. La soirée qui se tiendra à nouveau au Théâtre du Châtelet à Paris, le 24 avril 2024, sera également diffusée sur YouTube et Switch. Un changement de taille, puisque l'année dernière, les Flammes avaient seulement bénéficié d'une diffusion en différé à partir de 23 heures sur le canal 9 de la TNT.
Autre nouveauté, les organisateurs prévoient un show pour les fans, organisé sur la place du Châtelet avant la cérémonie, entre 18h et 21 heures. Des fans qui pourront ensuite assister à la cérémonie sur grand écran. On ne sait pas encore qui remplacera l'humoriste Fadily Camara, première maîtresse de cérémonie de l'histoire des Flammes.
Enfin, cette nouvelle édition voit l'arrivée de trois nouvelles catégories, portant à 24 le nombre de statuettes qui seront attribuées : la "Flamme de la Révélation Scénique de l'Année", la "Flamme du Producteur de Spectacle de l'Année", et la "Flamme du Rayonnement international". Cette dernière n'est pas sans rappeler la nouvelle catégorie des Golden Globes, qui décernera en janvier un prix aux films à succès ayant une "portée mondiale au box-office", ou en termes de "visionnage en streaming".
Lancée en 2023 par les médias Yard et Booska-P, en partenariat avec Spotify, la cérémonie se veut comme un pied de nez aux Victoires de la Musique, critiquée pour bouder les musiques urbaines - en dehors de quelques exceptions comme Orelsan -, pourtant extrêmement populaires chaque année.
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L'année passée, c'est le rappeur Gazo qui avait remporté le prix de l'artiste masculin de l'année, tandis que la chanteuse Aya Nakamura qui avait raflé la statuette de l'artiste féminine de l'année. Artiste francophone la plus écoutée au monde, celle-ci n'avait jusqu'alors jamais remporté un prix dans les principales catégories des Victoires.
En 2020, elle avait perdu la victoire de "Meilleure artiste féminine" face à la chanteuse à la chanteuse Pomme, qui avait elle-même dénoncé le "racisme institutionnel" de l'industrie de la musique, assurant que sa concurrente "devait gagner". Dans une interview accordée fin novembre à l'édition française du magazine GQ , la chanteuse, nommée parmi les "hommes de l'année" 2023, a dénoncé les "injustices" des Victoires de la musique.