LCI n'est pas la seule chaîne à traverser une crise. Si l'on en croit Le Figaro, les nuages s'amoncellent aussi dans le ciel de Paris Première. Tout comme la chaîne d'info du groupe TF1, la chaîne culturelle du groupe M6 n'a pas obtenu l'autorisation du CSA pour passer sur la TNT gratuite.
Juste après cette décision, son patron, Jérôme Bureau, avait confié à puremedias.com avoir le "ferme espoir" que sa chaîne "continue à vivre" malgré tout. "Maintenant, il faut que les distributeurs de la télévision payante nous donnent les moyens de vivre" avait-il expliqué à propos de sa chaîne dont les ressources proviennent pour 70% de la redevance versée par les distributeurs (FAI, CanalSat) et pour 30% de la publicité.
Dès le mois d'août, Nicolas de Tavernost avait repris les négociations avec les distributeurs dont les contrats arrivent à échéance le 31 décembre prochain. Se refusant à évoquer l'hypothèse d'une fermeture de la chaîne à l'époque, Nicolas de Tavernost avait expliqué à quelques journalistes que le sort de Paris Première dépendait de ces négociations. Il espèrait récolter 20 millions d'euros. Si la chaîne obtenait moins, "nous aurions le choix entre, arrêter Paris Première, ou bien, continuer sa diffusion, à pertes, le temps d'un recours contre la décision du CSA devant le Conseil d'Etat, ou bien d'une décision positive du CSA", avait aussi indiqué Nicolas de Tavernost.
Le Figaro révèle aujourd'hui que le patron du groupe envisagerait désormais très sérieusement de fermer sa chaîne. D'après le quotidien, les discussions avec les distributeurs auraient ainsi été "extrêmement tendues", M6 ne parvenant à boucler le financement. Une décision définitive de l'état-major du groupe audiovisuel privé devrait intervenir d'ici un mois dans ce dossier.
Une fermeture définitive de la chaîne affecterait en tout cas une soixantaine d'emplois directs et indirects. Devant le CSA en mai dernier, Nicolas de Tavernost avait cependant assuré que M6 reclasserait l'ensemble des salariés de Paris Première en cas de fermeture. "Je déteste le chantage à l'emploi" avait-il affirmé à l'époque pour se démarquer de l'attitude adoptée par Nonce Paolini concernant LCI.