On s'interroge sur l'avenir de LCI, mais quel sera celui de Paris Première, dont le CSA a également refusé le passage sur la TNT gratuite ? Hier Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6, a refusé d'évoquer l'hypothèse d'une fermeture. Devant quelques journalistes, le dirigeant a expliqué qu'il était actuellement en train de faire le tour des distributeurs de télévision payante (CanalSat, Numericable) ainsi que des éditeurs de boxs ADSL (Bouygues, Free, Orange, SFR) pour renégocier les accords de distribution de sa chaîne culturelle qui arrivent à échéance le 31 décembre prochain.
Nicolas de Tavernost a expliqué que le sort de Paris Première dépendait de ces négociations. Il espère récolter 20 millions d'euros, mais assure qu'avant la décision du CSA "le compte n'y était pas", comme le rapporte Les Echos. Si la chaîne obtient moins de 20 millions d'euros, "nous aurions le choix entre, arrêter Paris Première, ou bien, continuer sa diffusion, à pertes, le temps d'un recours contre la décision du CSA devant le Conseil d'Etat, ou bien d'une décision positive du CSA", a-t-il indiqué.
Nicolas de Tavernost estime que le modèle économique de Paris Première doit évoluer. Les redevances des abonnements ne suffisent plus à rémunérer suffisamment la chaîne dont la plus-value est moins évidente dans un PAF à 24 chaînes gratuites. Le dirigeant n'exclut donc pas de redemander un passage en gratuit devant le CSA. Olivier Schrameck, le président de l'institution, a laissé une porte ouverte aux recalés, indiquant qu'il pourrait changer d'avis si "les conditions économiques, financières et publicitaires du paysage audiovisuel étaient modifiées".
Nonce Paolini, le PDG du groupe TF1, avait affirmé qu'il fermerait sa chaîne info au 31 décembre en cas de refus du CSA. Mais hier, Martin Bouygues, le propriétaire de la chaîne, s'est montré plus mesuré, assurant qu'"aucune décision définitive (n'avait) été prise". Il a laissé entendre que son groupe pourrait lui aussi se présenter une nouvelle fois devant le CSA.