La situation devient compliquée. Depuis plusieurs semaines, "Télématin" connaît une série de départs parmi ses chroniqueurs. En pleine restructuration, la matinale de France 2 a proposé à ses salariés de négocier de nouveaux contrats de travail. Des changements qui n'ont pas plu à une partie de l'équipe de l'émission qui a préféré quitter le programme. Par ailleurs, selon "Télé Loisirs", des chroniqueurs et des agents techniques se sont également plaints du comportement de l'animateur Laurent Bignolas, qui "dénigrerait leur travail" ou "pratiquerait du harcèlement moral".
Interrogé hier par "Télé Loisirs", le présentateur de "Télématin" a réagi à cette polémique : "Il m'arrive de donner des conseils éditoriaux sur des angles, mais je choisis mes mots pour qu'ils ne heurtent pas, justement. Je fais au contraire très attention ces derniers mois à ce que je dis parce que je sais combien la situation est délicate pour tous."
Pour lui, la restructuration "est forcément mal vécue", car "pendant 15 ou 20 ans plusieurs personnes ont travaillé avec un certain modèle économique". "D'autre part, peut-être que les bonnes raisons de ce changement n'ont pas été mises en avant et été clairement expliquées aux équipes d'où le choc, le refus, l'incompréhension de certains...", a poursuivi Laurent Bignolas. Et d'ajouter : "Il y a forcément un manque de dialogue."
Concernant la pétition lancée contre lui avant son arrivée à "Télématin", le présentateur a répondu : "J'ai débarqué dans une équipe qui en partie ne voulait pas de moi. Je me suis donc prudemment glissé dans le modèle éditorial et je n'ai rien modifié. Je n'ai changé aucun chroniqueur par exemple !". Il a assuré avoir "tendu des mains au niveau éditorial sur des choix d'angle, par exemple". "Certains m'ont pris de très haut mais d'autres ont accepté et écouté mes conseils. Avec certains chroniqueurs tout se passe très bien, je vous promets !", a-t-il lancé.
"En fait, depuis l'annonce de la restructuration, le direct est hyper tendu. L'émission demande une énergie dingue, on ressort lessivé. Nous sommes tous d'une grande nervosité. Depuis quelques mois, je me dis que mon boulot est surtout de mettre les gens de l'équipe dans le confort pour qu'ils fassent au mieux leur travail", a expliqué Laurent Bignolas. Et de conclure : "Je pense que pour certains, ils ont vécu à côté d'une télé qui est en changement depuis des années sans qu'ils s'en rendent compte... C'est dommage aujourd'hui qu'ils souffrent."