Le 9 juin 2016, l'humoriste Waly Dia faisait sa première aux "Grosses têtes" sur RTL aux côtés de Cristina Cordula, Chantal Ladesou, Pierre Bénichou, Florian Gazan et Steevy Boulay. Mais son expérience au sein de la bande des sociétaires du mythique programme animé par Laurent Ruquier s'est rapidement terminée, au bout de quelques émissions seulement. Pourquoi n'a-t-il pas prolongé l'aventure ? Celui qui officiait jusqu'à la saison dernière sur France Inter s'en est expliqué lors d'une interview accordée à David Barbet, pour le média belge "Télépro".
"L'émission ne me plaisait pas tant que ça"Waly Dia
"L'émission ne me plaisait pas tant que ça, en fait. L'humour ambiant, le délire général ne me correspondaient pas et j'en étais arrivé à un point dans ma carrière où je ne voulais plus rien faire qui ne me corresponde pas et où je ne me sente pas bien", a confié Waly Dia, qui tourne actuellement avec son spectacle "Une heure à tuer". "Parce que quand on ne se sent pas bien en tant qu'humoriste, on n'est pas performant", a-t-il ajouté. C'est donc lui qui a mis fin à son expérience sur RTL. "L'un dans l'autre fait que ça n'allait pas donc je me suis retiré", a-t-il conclu sur le sujet.
Celui qui a été révélé au grand public grâce à l'émission "On n'demande qu'à en rire", lancée par Laurent Ruquier en 2010, est aussi revenu sur ce programme, auquel il a participé pendant deux saisons (2011-2012). "C'était le début conjoint avec le 'Jamel Comedy Club' (émission diffusée sur Canal+ à laquelle il a participé de 2012 à 2015, ndlr), c'était une autre ambiance, beaucoup plus compliquée à plein de niveaux : créatifs, censure... Mais j'ai tellement appris. En 2 ans là-bas, j'ai fait 10 ans d'école", a-t-il reconnu. "C'était un peu les dernières belles heures de la télévision, où la télé faisait et défaisait encore des artistes, c'était une super opportunité. Sans ça, je n'en serai sûrement pas là aujourd'hui. C'était une expérience mitigée à plein d'endroits mais nécessaire", a affirmé l'humoriste.
Waly Dia s'était déjà montré critique envers l'émission dans les colonnes de "Society" en juillet dernier. "C'est à la fois une arme d'exposition et la pire chose pour les humoristes", avait-il lâché. "Quand je mettais des noms de politiques, ils coupaient. Une des plus grosses censures que j'aie subies, c'est dans cette émission. Ils ont supprimé des sketchs entiers", avait-il déploré, avant de s'attaquer à la mécanique de l'émission : "Pour trouver des gens qui pouvaient tenir ce rythme-là… En deux ans, on a dû écrire, je sais pas... 50, 60 sketchs ? C'était un truc de fou, cette émission, quasi-malsain à plein d'endroits".
Désormais, Waly Dia ne s'exprime plus que sur scène, dans son spectacle. Il était jusqu'à l'an dernier chroniqueur et humoriste sur France Inter, notamment dans l'émission de Charline Vanhoenacker "Le Grand Dimanche soir", qui n'a pas survécu à l'épisode du licenciement de Guillaume Meurice. "À la radio, on a fait ça le temps qu’on a pu, mais on n’était pas les bienvenus", a ri jaune l'humoriste au micro de "Télépro".