Objectif : baisse de la masse salariale. Hier soir, lors d'un comité social et économique extraordinaire, le groupe du quotidien "Sud Ouest" a annoncé "un plan de départs volontaires portant sur 132 postes, dont 18 journalistes", selon le président du directoire Patrick Venries à l'AFP. Il a expliqué qu'il s'inscrivait dans un "plan stratégique sur quatre ans, 2019/2023". Ce "plan stratégique" prévoit notamment la fermeture de la locale du groupe "Sud Ouest" à Angoulême, où est basée "La Charente libre". La fermeture de cette antenne ne remet toutefois pas en cause l'édition charentaise de "Sud Ouest".
Pour justifier la volonté de réduction de la masse salariale, le président du directoire a rappelé que "les activités du groupe sont liées uniquement au papier" et à la fabrication du journal, notamment sa distribution et son impression. "Elles doivent trouver un équilibre économique qui n'est pas atteint aujourd'hui", a souligné Patrick Venries, qui souhaite "mettre plus d'importance et de force sur le numérique". Selon lui, si le groupe ne fait pas "d'économies de masse salariale", il ne passera "pas l'année 2021".
"On a demandé un accord majoritaire de négociations sur le plan. On voudrait démarrer les négociations en septembre de façon à les avoir terminées fin janvier, pour ensuite effectuer les réorganisations, une fois négociées, qui permettront de faciliter pour tous ceux qui le souhaiteront le dispositif d'accompagnement au départ", a indiqué le président du directoire du groupe "Sud Ouest". Et d'ajouter : "L'idéal, c'est que le plan de départs soit effectif à partir de l'été 2020, de façon à ce que l'on puisse en tirer les profits assez rapidement et continuer nos développements."
Du côté des journalistes, Catherine Meurthon, déléguée SNJ du groupe, estime que "18 postes supprimés", "c'est beaucoup". "Nous, SNJ, on va se battre parallèlement à ce plan, pour la déprécarisation de la rédaction et la titularisation des CDD à 'Sud Ouest' qui en compte 70, dont au moins une trentaine d'équivalents temps plein. Ce sera notre combat", a-t-elle assuré à l'AFP.