Après un été radieux, la rentrée a un goût amer pour les producteurs de "Starbuck". Le film québécois a été un des succès surprise de l'été, réunissant en France 440.000 spectateurs. Tendre et drôle, cette comédie raconte l'histoire de David Wozniak, qui, adolescent, a un peu trop fréquenté les banques de sperme. Au moment où il s'apprête à devenir père pour la première fois, il est assigné en justice par 533 enfants qui veulent connaître leur père biologique.
Aujourd'hui, c'est la paternité de l'histoire de "Starbuck" qui est désormais contestée ! Un écrivain français, Guillaume Cochin, accuse les scénaristes du film de s'être très directement inspirés de son livre, "Spermatofolie", sorti en 2007. Selon Libération, l'auteur a assigné ce matin les producteurs du film "pour contrefaçon". Il réclame trois millions d'euros de dommages-intérêts.
L'écrivain estime que les deux oeuvres ont une trame similaire. Le caractère du personnage et le happy ending, seraient, à ses yeux, trop proches pour être honnêtes ! Le producteur du film nie en bloc, affirmant ne jamais avoir entendu parler du livre. '"Il est possible qu'il soit sincère, déclare l'avocat de l'écrivain dans Libération. Une thèse plausible serait que l'un des auteurs du scénario ait mis tout le monde dans le vent en empruntant cette idée sans le dire à personne." C'est désormais à la justice française de trancher cette affaire. A moins que les deux parties ne trouvent un arrangement financier.