Placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, le quotidien France Soir, désormais uniquement disponible sur internet, pourrait bien vivre ses derniers jours. L'offre déposée à la dernière minute par Lafont Presse a été rejetée par les salariés jeudi soir. Jugée "scandaleuse" par les représentants des 53 salariés, elle prévoyait la reprise de seulement six salariés ainsi que le rachat de la marque, des archives et des stocks de papier.
Dans son projet de reprise déposé débuit juillet, le groupe Lafont Presse avait exprimé ses ambitions pour relancer France Soir : un éventuel retour à une version papier en 2013, sous forme quotidienne ou hebdomadaire, mais aussi un plan de réduction des charges du site internet, qui "perd beaucoup d'argent".
"Un titre historique comme France Soir n'a-t-il d'autre avenir que servir de vitrine à un groupe de presse dénué de projet éditorial et inexistant sur le numérique ?" ont expliqué les représentants du personnel. Le groupe Lafont presse, à la tête de 80 titres, était le seul acteur à s'être manifesté avec une offre de reprise. Le tribunal de commerce devrait statuer lundi sur l'offre faite par le groupe.