Le 10 janvier 2016, le monde de la musique a perdu son "Starman". David Bowie est décédé à l'âge de 69 ans des suites d'un cancer du foie, contre lequel il luttait depuis 18 mois. Il a laissé derrière lui plusieurs décennies de carrière, ponctuées de nombreux titres phare tels que "Life on Mars?", "Heroes" ou "Space Oddity". A l'annonce de son décès, la presse internationale lui a consacré sa Une, y compris en France. La photo de première page de "L'Obs" a été réutilisée par de beaucoup d'autres titres dans le monde. L'hebdomadaire a bien résumé ce qu'était le chanteur pendant la totalité de sa vie, "libre".
Un tunnel de métro, des passagers qui marchent vers la lumière, "Libération" aux couleurs de la Belgique, et un titre : "Bruxelles, 22 mars 2016". Cette Une symbolise la panique et la terreur qu'ont vécues les Belges : une série de trois attentats-suicide à la bombe en l'espace de quelques heures. Deux à l'aéroport à Zaventem et un dans une rame de métro. Au total, le triste bilan s'est élevé à 32 morts et plus de 300 blessés.
Quelques mois après le décès de l'interprète de "Heroes", l'univers de la musique rock s'est de nouveau retrouvé endeuillé. A l'âge de 57 ans, Prince, l'interprète du culte "Purple Rain" est mort d'une surdose accidentelle de Fentanyl, un analgésique opioïde antidouleurs. Au lendemain de cette annonce, la presse internationale a déjà affiché l'icône de la pop en Une de ses éditions. Aux Etats-Unis, le magazine américain "The New Yorker" s'est peint en violet avec quelques gouttes de pluie, en hommage à la musique du film "Purple Rain", pour laquelle il avait gagné sept Grammy Awards et un Oscar.
Cette année a été marquée par la disparition de nombreuses stars de la culture pop des dernières décennies. Le décès de Mohamed Ali, le 3 juin 2016, suite à des problèmes respiratoires, tourne la page de toute une génération de sportifs. Au lendemain de son décès, les journaux du monde entier ont consacré leur Une à l'un des meilleurs athlètes de l'histoire du sport. Son parcours parsemé d'embûches, sa reconversion à l'Islam et ses victoires implacables ont fait de Mohamed Ali une icône de son milieu. En première page du magazine "L'Equipe", le boxeur, "joueur" dans son lit, est défini comme "le plus grand" des sportifs... certainement celui qui aura le plus marqué sa catégorie.
Après la Roumanie, l'Albanie, la Suisse et l'Irlande, la France venait de battre avec la manière l'équipe héroïque d'Islande lors de l'Euro de football, qui se déroulait dans l'Hexagone. Pour cette demi-finale, les Bleus ont dû ensuite affronter les champions du monde, l'Allemagne. Les supporters tricolores étaient prêts à vibrer pour ce groupe mené par le capitaine Hugo Lloris et le monde du football était braqué sur cette équipe, à deux doigts d'atteindre la finale et rejoindre les Portugais.
"L'Equipe" titrait au matin de ce match crucial : "Jour de Gloire". Comme l'étape primordiale qui ferait passer cette équipe de France longtemps en reconstruction en nation solide du ballon rond. A Marseille, les joueurs de Didier Deschamps ont réussi cet exploit, notamment grâce aux deux buts du chouchou des Français, Antoine Griezmann. Malgré cette victoire flamboyante des Bleus, qui a fait rêver tout un pays, la bande de Cristiano Ronaldo a remporté sur le fil cet Euro 2016.
Cette Une du journal italien "Corriere della sera" a révélé la violence et l'atrocité de cet attentat au camion, perpétré à Nice, qui a causé 86 morts et plus de 400 blessés. Cette photo de cet enfant mort, recouvert, avec sa petite poupée à côté a montré la dimension tragique de cette attaque, au cours de laquelle plusieurs enfants ont péri. Si cette image fait froid dans le dos, elle décrit une réalité, qui a choqué la France et les pays voisins.
Lors des commémorations des attentats de 2001, l'ex-candidate démocrate a fait un malaise, dû selon son médecin à une pneumonie et une déshydratation. Ces événements ont inspiré étrangement le "New York Post", qui a fait sa Une sur Hillary Clinton grimée en "Docteur Maboul", le jeu de société pour enfants. Sur cette page de couverture, la candidate apparaît tétanisée avec des trous dans le corps, désignant ses poumons, son cerveau, ses yeux et son coude. Des membres du corps qui ont tous fait l'objet de rumeurs. Le tout titré par "Illary", jeu de mots sur son prénom et le mot "malade" en anglais, "ill".
C'est officiel. Donald Trump sera le 45e président des Etats-Unis d'Amérique. La nouvelle a surpris tous les analystes et su faire mentir les sondages, qui le voyaient majoritairement perdant. Sous le choc, la presse internationale a consacré de nombreuses Unes au controversé candidat. Le "Daily News" a maquetté une première page de couverture avec la Maison blanche, rebaptisée "House of Horrors". Des nuages sombres et le drapeau américain en berne laissent imaginer sur cette Une de mauvais présages.
Après ce soufflet du peuple de droite infligé à Nicolas Sarkozy (troisième avec 20,6% des votants), "Les Inrocks", hebdomadaire de gauche, a concocté une première page de couverture en hommage à l'ancien maire de Neuilly, frappée du titre "Loser". En légende, les journalistes du magazine ont eu une pensée pour le ténor de Meaux qui a obtenu 0,3% des voix des électeurs de la primaire : "Et on ne parle même pas de Jean-François Copé !".
Cette Une fait référence à celle du "New York Magazine" fin octobre avec Donald Trump et le même titre "Loser". Par contre, dans cette VO, aucune légende au sujet du dernier candidat des Républicains - évidemment -, mais une légende : "Et ce qu'il a déjà gagné."
Il n'avait prévenu personne, sauf ses enfants et Ségolène Royal. Le jeudi 1er décembre, François Hollande annonce une demi-heure avant le début des JT qu'il prendra la parole. Toutes les rédactions se mobilisent à la dernière minute, préparant des sujets sur sa "probable" candidature. Surprise générale, le locataire de l'Elysée renonce à briguer de nouveau un mandat.
La presse française se dépêche de finir ses Unes pour marquer ce discours historique dans la Ve république. "L'Union", un quotidien de l'Est de la France, titre sa Une, en référence à l'anaphore de François Hollande lors de sa campagne en 2012 : "Moi, pas candidat", avec le visage du président, circonspect. Ce jour est un tournant dans la vie politique et dans la course à la présidence de 2017, puisque Manuel Valls donne dans la foulée sa démission pour se présenter à la primaire de gauche.