Ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble. Hier, Marine Le Pen avait accepté de répondre une nouvelle fois aux questions d'Anne-Sophie Lapix sur le plateau de "Dimanche +". Une décision un peu surprenante étant donné la teneur de leur premier entretien, en janvier dernier. A l'époque, la leader frontiste avait été mise en difficulté par les questions précises de la journaliste sur le programme économique du FN pour la prochaine élection présidentielle.
Marine Le Pen avait alors estimé qu'Anne-Sophie Lapix avait été déloyale : "Elle a dû être aidée parce qu'elle a trouvé précisément la mesure qui nécessite un quart d'heure pour expliquer le chiffrage. Alors évidemment, si je ne peux pas dire trois mots sans être coupée par une autre question et qu'on ne me laisse pas le temps d'expliquer le chiffrage d'une mesure qui est extrêmement importante, c'est une opération qui n'est pas loyale", avait expliqué la leader frontiste. De son côté, Anne-Sophie Lapix avait reproché à son interlocutrice de "prendre les gens de haut ".
Les deux femmes se sont donc pourtant retrouvées à nouveau face-à-face hier et les tensions n'avaient pas disparu. Quand Anne-Sophie Lapix interroge Marine Le Pen sur une mesure de son programme qui a été amendée, sur le sujet du retour au france, la présidente du Front National s'emporte et lui reproche de participer, "comme l'ensemble des médias, à un terrorisme intellectuel qui consiste à faire peur aux Français" sur le sujet du retour au franc.
Invitée de Radio Classique ce matin, Marine Le Pen est revenue sur cette nouvelle passe d'armes qui n'est passée inaperçue. Et comme en janvier et comme hier, elle s'en est prise au fameux "système" qui voudrait la voir échouer. "Anne Sophie Lapix me hait. Son boulot n'est pas de me haïr ni de me combattre, ni de m'interroger, elle n'est pas juge d'instruction. La réalité c'est qu'elle est mariée avec le patron de Publicis et elle participe donc, disons par mariage, d'un système qui me combattra jusqu'au dernier moment parce que je le combats", a-t-elle ainsi expliqué.
Et quand Guillaume Durand, son interlocuteur ce matin, l'interroge sur le rapport avec Publicis et lui demande ce qu'elle a contre le groupe de communication français, Marine Le Pen persiste et signe : "Je suis contre ce système qui mange ensemble, qui a été élevé ensemble, qui met ses enfants dans les mêmes écoles et qui a squatté le pouvoir dans notre pays et qui l'a arraché au peuple français".