Marine Le Pen a perdu le procès en diffamation qu'elle avait engagé contre Eva Joly. La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts avait déclaré lé 10 avril dernier au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC que la présidente du FN était "l'héritière de son père milliardaire par un détournement de succession". Une plainte qui n'a pas abouti, le tribunal correctionnel de Paris estimant que la candidate du Front National était "irrecevable en son action", car elle n'était "pas visée par les propos incriminés".
L'avocat de Marine Le Pen, Me Wallerand de Saint-Just a annoncé qu'il ferait appel et a indiqué que le tribunal "commettait une erreur de raisonnement". Du côté d'Eva Joly, on se félicite du verdict. Me Joseph Breham, qui travaille avec l'avocat de la candidate écologiste juge cette décision "logique, attendue qui permet de faire tomber les masques". Il a renchéri, en ajoutant que Marine Le Pen était "l'instrument de son père et de la politique de son père".
Eva Joly faisait référence à l'héritage reçu par Jean-Marie Le Pen dans les années 70 de la part de l'un de ses amis, Hubert Lambert. Cette succession avait donné lieu à un début de conflit avec la famille du défunt, qui avait été réglé à l'amiable. Marine Le Pen réclamait 20.000 euros de dommages et intérêts.