Marine Le Pen aime les émissions sur mesure. Après avoir tenté d'imposer ses conditions à Laurent Ruquier pour "On n'est pas couché", la candidate du Front National à la présidentielle, invitée de "Des paroles et des actes" le 23 février prochain, refuse de débattre avec Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de gauche devait être son adversaire pour la dernière séquence de l'émission mais son staff de campagne s'y oppose. "Elle ne veut pas, elle a déjà débattu avec lui", a expliqué à l'AFP son directeur des relations presse, Alain Vizier. Le dernier combat Mélenchon/Le Pen date d'il y a un an, le 14 février 2011. L'échange pendant une heure sur BFM TV avait donné lieu à des prises de bec en série.
Marine Le Pen, qui dénonce quotidiennement la bipolarité de la vie politique avec "l'UMPS", se verrait bien en face d'une personnalité UMP ou... PS. "Pourquoi pas Ségolène Royal ?" avance Alain Vizier, qui demande à France 2 de formuler de nouvelles propositions. Avec un face à face Mélenchon/Le Pen, France 2 s'offrait un beau show politique et une forte audience à la clé. "Des paroles et des actes" consacré au leader du Front de Gauche avait réalisé un score satisfaisant, en fédérant 3,2 millions de téléspectateurs (13%). Marine Le Pen avait essuyé les plâtres de la nouvelle émission politique du service public en juin dernier, avec 3,6 millions de téléspectateurs en moyenne et une audience qui n'a jamais cessé de croître tout au long du programme.
Entre Marine Le Pen et son pendant à l'extrême gauche, le torchon brûle régulièrement. En mars dernier, elle portait plainte contre lui pour "injures publiques". Il l'avait qualifiée de "fasciste" sur i-Télé suite à la publication d'un sondage la plaçant en tête du premier tour de la présidentielle 2012. Ce samedi, Marine Le Pen affrontera un autre Laurent Ruquier, Natacha Polony et Audrey Pulvar dans "On n'est pas couché" sur France 2. Un débat qui s'annonce comme l'événement télé de cette fin de semaine, après les nombreuses tergiversations sur l'organisation de sa venue. Finalement, Marine Le Pen ne bénéficiera pas d'un traitement de faveur et sera reçue dans les mêmes conditions que les autres candidats à la présidentielle.