Après la longue et douloureuse grève qu'a connue iTELE, dont un grand nombre de journalistes a fait les frais. Après la colère des salariés de "L'Obs" qui ont manifesté leur désaccord avec les conditions du plan de départs volontaires enclenché par la direction. Au tour d'Euronews, la chaîne info européenne et multilingue, de connaître une sérieuse divergence entre la rédaction et sa hiérarchie.
Ce jeudi, les salariés de la rédaction basée à Lyon étaient appelés à répondre à la question suivante, lors d'un scrutin organisé sans l'appui des syndicats : "Faites-vous confiance à la direction d'Euronews dans sa gestion ?" Sur les 434 inscrits, 291 se sont exprimés : 205 votants ont répondu "non", 34 ont répondu "oui" et 52 ont voté blanc.
"Ce vote, quoique symbolique et n'ayant pas de valeur légale, doit envoyer un message fort à la direction en ce moment de licenciements de dizaines de salariés, de réduction ou de suppression de services linguistiques, ainsi que de prise de décision de gestion stratégique erratique", a confié Force ouvrière à l'AFP. Ce dernier était le seul syndicat à appuyer ce scrutin, contrairement à la CGT, la SNJ, la CFDT et la CGC qui ont refusé.
Selon l'AFP, la direction d'Euronews a "pris acte" du résultat du vote, tout en faisant part de ses interrogations sur la composition du panel de votants. La chaîne d'infos paneuropéenne emploie 389 salariés en CDI, mais ses effectifs dépassent les 800 sur les sites de Lyon et Bruxelles concernés par le vote, si l'on compte les intérimaires et les pigistes.