Elle dément catégoriquement. Contactée par France Inter, Natacha Polony, directrice de "Marianne", a fait part de sa colère en apprenant qu'un édito complotiste, qui lui était attribué, circulait sur les réseaux sociaux. Selon la station de Radio France, ce texte est partagé sur les réseaux sociaux depuis plusieurs heures, notamment dans des groupes Facebook de Gilets jaunes, dont l'un réunissant près de 200.000 abonnés.
Encore en ligne sur des pages Facebook, cet édito, qui apparaît comme une "analyse de Natacha Polony", laisse entendre qu'Emmanuel Macron avait préparé un plan "machiavélique" qui consistait à "laisser la situation pourrir" et "le nombre de cas exploser pour justifier la mise en place du confinement". Le but aurait été de faire "passer des ordonnances des lois qui ont fini de casser le code du travail". "Grâce à la stratégie de la peur et grâce au confinement, personne n'est à même de réagir et de manifester contre ces décisions infâmes dignes d'un traître et d'un dictateur", est-il écrit dans ce texte. Et en conclusion : "Il va probablement rapidement autoriser l'utilisation des nouvelles molécules que ses amis des laboratoires sont en train de finir de tester. Il se fera ainsi passer pour un sauveur".
"Tout est aberrant dans ce texte", a d'abord réagi Natacha Polony, poursuivant : "Si vous me lisez dans 'Marianne', vous verrez que ce n'est pas le même style. Je n'ai jamais dit ça". Estimant que "la rhétorique est simplificatrice et complotiste", la journaliste a précisé qu'elle ne s'exprimait désormais par écrit que dans son hebdomadaire, soulignant qu'elle avait "cessé d'écrire directement sur (sa) page Facebook". "C'est effarant de bêtise. Si vous lisez mes éditos, vous verrez que j'explique qu'Emmanuel Macron fait ce qu'il peut pour gérer cette crise", a-t-elle ajouté. Et de terminer à ce sujet : "La question centrale est justement celle des moyens et des pouvoirs d'un président". Par ailleurs, elle a fait savoir que les équipes numériques de "Mariannes" avaient signalé le texte au réseau social Facebook.