Service après-échec. Nicolas de Tavernost était aujourd'hui l'invité de BFM Business - l'occasion pour lui de faire un premier bilan de l'année du groupe M6 et surtout de commenter pour la première fois l'échec de "Rising Star", le télé-crochet 2.0 sur lequel M6 misait beaucoup et que la chaîne a dû raccourcir, faute d'audience.
A propos de son télé-crochet 2.0, Nicolas de Tavernost a reconnu "un échec d'audience". "C'était sans doute très technologique. Il aurait mieux fallu le mettre sur W9" a-t-il expliqué, réitérant des propos qu'il avait déjà tenus. Mais le président du directoire du groupe M6 s'est cependant refusé à parler "d'accident industriel". "On a appris beaucoup. On passe à autre chose" a-t-il simplement commenté, refusant de dévoiler le coût total de l'émission pour son groupe.
"Il n'y a pas du tout de drame financier. Ça n'atteindra pas notre résultat de cette année" a cependant tenu à rassurer Nicolas de Tavernost, évoquant de bonnes recettes publicitaires sur le premier prime et les revenus tirés des parrainages de l'émissions par les marques. Rappelons qu'outre les coûts d'acquisition importants du format, la chaîne avait déclaré avoir dépensé "entre 600.000 et un million d'euros" par prime pour "Rising Star", soit un coût proche de celui de "The Voice" sur TF1.
Interrogé une nouvelle fois sur le télé-crochet 2.0, Nicolas de Tavernost a défendu sa chaîne en remettant la responsabilité de l'échec sur le format inventé par le producteur israélien Keshet. "Là, incontestablement, le format n'a pas fonctionné dans tous les pays du monde que ce soit aux Etats-Unis, en Allemagne. Ce n'est pas une question de production, de jury ou d'animateurs" a-t-il expliqué, convenant toutefois que "Rising Star" avait correctement marché en Israël et au Portugal. Un argument d'autant plus surprenant au vu des déclarations de Thomas Valentin, vice-président du direcotire du groupe M6, qui avait assuré à puremedias.com n'avoir "aucune inquiétude" quant au succès de "Rising Star", au vu des performances israéliennes et portugaises.
D'une manière générale, le patron du groupe M6 a tenu à rassurer les investisseurs. "On sera durablement au-dessus de 10%" d'audience, a-t-il expliqué à propos de sa chaîne principale. Côté pub, Nicolas de Tavernost a montré la même assurance. "Nous sommes pleins en publicité en ce moment !" s'est-il félicité.