La crise s'enlise à "20 Minutes". Dans un communiqué ce mardi, des journalistes du quotidien gratuit ont indiqué qu'une partie de la rédaction était en grève aujourd'hui, à la suite d'une assemblée générale qui s'est tenue le 6 juin dernier. Dans le détail, 70% des votants, qui comptait 57 journalistes, ont voté pour le principe d'une grève reconductible.
Ce mardi, les grévistes réclament "une revalorisation des salaires des journalistes" et "dénoncent le manque d'effectifs à la rédaction", "où les arrêts maladie ont presque doublé au premier trimestre 2019". "Les grévistes protestent également contre un manque de clarification de la stratégie éditoriale de l'entreprise", ajoute le communique des journalistes de "20 Minutes".
Cette nouvelle journée de grève de la rédaction du journal gratuit fait suite à une première mobilisation le 23 mai dernier, qui avait rassemblé 54% des rédacteurs prévus au planning. A la suite de ce mouvement social, les journalistes grévistes ont estimé que les réponses apportées par la direction sur les trois revendications étaient "insatisfaisantes". "La grille des salaires de '20 Minutes' n'a pas été revalorisée depuis cinq ans. La direction revendique une rentabilité de l'entreprise de 8% en 2018", conclut le communiqué, qui précise que ce mouvement de grève est soutenu par le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes.
Contactée par l'AFP, la direction de "20 Minutes" n'a pas souhaité s'exprimer ce mardi.
Pour rappel, financé par la publicité et décliné en site d'information sur le numérique, "20 Minutes" est le principal journal gratuit en France, devant "CNews Matin". L'actionnariat du titre, lancé en 2002 et qui revendique un lectorat assez jeune, est partagé entre le groupe SIPA-Ouest-France et le groupe belge Rossel.