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"On ne s'interdit rien" : Avant la bascule de LCI sur le canal 15 à la place de BFMTV, Thierry Thuillier se prépare à un mercato "agité"
Publié le 10 avril 2025 à 15:40
Par Ludovic Galtier Lloret | Journaliste
Né en Isère entre le tirage de la première boule noire de l'histoire de "Motus" et la première visite de candidats à "Fort Boyard", Ludovic Galtier est journaliste à Puremédias depuis octobre 2021. Il est passionné par la politique, l'économie des médias et leur stratégie de programmation.
Thierry Thuillier, directeur de l'information du groupe TF1, a évoqué les changements éditoriaux et d'incarnation qui interviendront à partir du 6 juin 2025, en concomitance avec la création du bloc de chaînes info entre les canaux 13 et 16.
Le générique du "20 Heures" de Gilles Bouleau © Nicolas Gouhier / TF1
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Du canal 26 au canal 15. Comme Franceinfo, future locataire du canal 16, LCI, la chaîne info du groupe TF1, gagnera onze rangs sur la TNT à compter du jeudi 6 juin 2025. Ce bond en avant permettra ainsi la constitution d'un bloc de chaînes info, mené par BFMTV et CNews sur les canaux 13 et 14, que la Une appelait de ses vœux depuis plusieurs mois. "Cette nouvelle numérotation est l’équivalent pour LCI du passage en TNT gratuite (en 2016, ndlr)", analyse Thierry Thuillier dans "Le Figaro" de ce 9 avril 2025

"Même si l'on ne s'interdit rien, nous voulons avant tout garder nos talents"

"Avec ce regroupement, nous allons changer de dimension. Nous nous offrons la possibilité d’attirer plus de téléspectateurs, qui viendront découvrir la chaîne", se projette le directeur de l'information du groupe TF1, espérant une progression "significative" de la part d'audience de LCI (1,8% en mars 2025 et 1,7% en 2024) avec l'augmentation (mécanique ?) du nombre de téléspectateurs touchés et le maintien de sa durée d'écoute actuelle (30 minutes).

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Pour accompagner ce repositionnement de LCI, la direction de TF1 prépare des évolutions éditoriales. Dès le 6 juin 2025, un nouvel "habillage dynamique" sera proposé sur LCI. "Nous allons surtout investir dans ce que les téléspectateurs verront. Nous voulons une antenne plus tonique, plus dynamique, qui respecte en même temps notre rythme. Il ne s’agit pas de se transformer en BFMTV. Ce nouvel habillage (changement de bandeaux etc...) permettra aux téléspectateurs d’enrichir leur expérience d’information (...) Nous serons singuliers dans notre offre éditoriale par la qualité de nos intervenants et singulier par l’habillage. Vous verrez du premier coup d’œil que vous êtes sur LCI !", promet le cadre de la Une, qui prévoit en parallèle un marché "agité".

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Deuxième chantier, une évolution de la grille et de ses incarnations pourrait ainsi être à prévoir pour la rentrée prochaine. "Il y a de nouvelles chaînes qui arrivent (T18 sur le canal 18 le 6 juin 2025 et Ouest-France TV sur le canal 19 le 1er septembre 2025, ndlr), BFMTV est en cours de transformation avec des départs et donc des arrivées. Surtout, les antennes qui proposent de l’info sont tendues vers les élections municipales de 2026, présidentielle et très probables élections législatives de 2027. Dans ce contexte, même si l’on ne s’interdit rien, nous voulons avant tout garder nos talents. L’objectif est plutôt de les conforter. Par exemple, David Pujadas (qui présente "24 heures Pujadas" du lundi au jeudi entre 18h et 20h, ndlr) restera avec nous jusqu’à l’issue de l’élection présidentielle."

Thierry Thuillier n'est pas, "ni aujourd'hui ni demain", candidat à la présidence de France Télévisions

À titre personnel, Thierry Thuillier, lui, devrait conserver ses fonctions actuelles à TF1. Souvent cité parmi les candidats potentiels à la présidence de France Télévisions, poste actuellement occupé par Delphine Ernotte et remis en jeu cette année, l'ancien directeur de l'information de France Télévisions (2010-2015) a exclu cette hypothèse. "Cela fait dix ans que je suis parti de France Télévisions et la maison a changé. J’ai évalué la situation, en toute transparence avec ma direction à TF1. Lorsque je regarde les marges de manœuvre, la liberté sur les projets dont je dispose et que je compare ma situation au quotidien de France Télévisions, j’ai refermé le dossier. Je ne suis pas, ni aujourd’hui ni demain, candidat à France Télévisions. Contrairement à ce que certains continuent d’affirmer, ce n’est pas un jeu de dupes."

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