J-5 avant la grande rentrée d'Europe 1. Lundi, la station de la rue François Ier proposera une grille quasi-totalement remaniée sous la houlette de Frédéric Schlesinger et Emmanuel Perreau. Et parmi les grandes nouveautés, une nouvelle voix à la matinale : Patrick Cohen. Le journaliste a en effet décidé de quitter le 7/9 de France Inter, qu'il avait hissé en tant que première matinale de France, pour tenter de relever les audiences de la même case sur la généraliste du groupe Lagardère.
Discret depuis l'annonce de son arrivée, Patrick Cohen sort enfin du silence dans un long entretien accordé à nos confrères de Télé Obs et explique avoir fait ce choix "pour le défi de relancer une antenne qui reste, aujourd'hui encore, l'une des marques les plus prestigieuses du monde des médias en France". Malgré tout, si nombre de têtes du service public débarquent sur Europe 1, "il ne s'agit pas de reproduire ce que nous avons fait sur France Inter", assure Patrick Cohen, souhaitant "inventer quelque chose de neuf et créer un collectif en s'appuyant, entre autres, sur une rédaction formidable". "Le chantier est titanesque, le pari, passionnant", résume-t-il.
Par ailleurs, le journaliste réfute avoir accepté l'offre de la radio privée pour une question de salaire. "L'argent n'est pas la motivation de mon départ de Radio France. Si l'argent était mon moteur, je n'aurais pas fait cette carrière. Je ne serais pas resté sept années sur France Inter", jure celui qui affirme que, sans l'arrivée de Frédéric Schlesinger et Emmanuel Perreau aux instances dirigeantes d'Europe 1, il "n'aurait pas franchi le pas". "Avec eux, il n'y a plus débat. Ce sont des passionnés, dotés d'un réel savoir-faire", estime Patrick Cohen tout en restant conscient que "cela ne garantit pas le succès". "Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'on se plante", confesse-t-il.
Pour sa part, Patrick Cohen souhaite "faire ce qu'(il) sait faire : avec (sa) voix, (sa) personnalité, (son) humeur, (sa) façon d'être". Pour ce faire, il sera accompagné de l'historique Julie Leclerc mais également d'autres voix déjà connues comme le Monsieur Météo Laurent Cabrol ou l'humoriste Nicolas Canteloup. Jean-Philippe Balasse décroche pour sa part le très écouté journal de 8h tandis que Raphaël Enthoven, Daniel Cohn-Bendit, Axel de Tarlé et Géraldine Woessner rempilent tous. A ces anciens se joignent Philippe Vandel et ses "Pourquoi ?" à 7h24, Marion Lagardère pour la revue de presse, Vincent Hervouët à l'international, Hélène Jouan pour l'édito politique et, enfin, Matthieu Noël pour un billet d'humeur à 7h55.
"Par ailleurs, et c'est un point essentiel, le format des journaux sera rallongé", précise le nouvel anchorman des matinées d'Europe 1, estimant qu'il s'agit de "l'élément primordial d'une matinale de radio généraliste". Le nombre d'éditos est lui revu à la baisse tandis que l'interview de 7h45 passe à la trappe. "Il y aura désormais un seul invité d'actualité entre 7h et 9h que j'interviewerai à 8h15", annonce Patrick Cohen qui n'a pour seul objectif que de "remonter" les audiences de la tranche.
Enfin, la matinale se terminera dès lundi par une demi-heure de culture, entre 9h et 9h30. Face à "Laissez-vous tenter" sur RTL et "Boomerang" sur France Inter, Mathieu Charrier proposera un JT de la culture, Bruno Cras parlera cinéma et Emilie Mazoyer évoquera la musique, annonce le nouveau matinalier de la station.