Invité hier soir de Nathalie Levy sur BFMTV pour promouvoir son dernier livre, Même que ça s'peut pas !, Patrick Sébastien en a profité pour évoquer longuement les médias et la classe politique. Il a notamment reproché à cette dernière sa surexposition à la télévision. Alors qu'un journaliste de BFMTV résumait devant lui l'actualité politique du jour, l'animateur du "Plus grand cabaret du monde" sur France 2 a ainsi raillé l'abaissement du niveau du débat politique : "Pour résumer, le prochain prime de 'Secret Story', c'est dans une semaine. Donc Aurélie s'en est pris à Manuel qui n'était pas content pendant que François ... C'est vachement intéressant, ahh !" a-t-il ironisé.
Patrick Sebastien a ensuite critiqué le goût trop prononcé des responsable politiques d'aujourd'hui pour les médias. "Passer à la télé, ce n'est pas leur métier. Ils n'ont pas été élus pour ça. On a un porte-parole du gouvernement. C'est à dire un mec qui est là pour porter la parole du gouvernement. Mais à quoi il sert puisque les mecs, ils vont sans arrêt tous les matins sur les plateaux pour expliquer ce qu'ils vont faire ?" a-t-il dénoncé.
Le chansonnier en a aussi profité pour tacler les responsables publics ayant accepté de participer à la télé-réalité politique de D8. "Je discutais avec un pote dans un bistrot. Il m'a dit une vérité effrayante : 'Un docteur a pas besoin de s'inoculer la grippe pour savoir comment la soigner. Il n'y a pas besoin de se casser la jambe pour savoir la réparer" a-t-il souligné, voulant ainsi montrer que les politiques n'avaient pas besoin de vivre les problèmes des Français pour les traiter. "Ce sont des incohérences qui, ajoutées les unes aux autres, développent le vrai populisme dangeureux", a-t-il estimé.
Interrogé également sur Nabilla, envers qui il avait eu des mots durs par le passé, Patrick Sébastien a d'abord refusé d'évoquer cette affaire. "Pas de commentaires parce que ce serait apporter de l'eau au moulin de cette médiatisation. Ces gens-là ne vivent que sur le fait qu'on parle d'eux" a-t-il expliqué. Relancé sur le sujet, Patrick Sebastien a finalement exprimé sa compassion envers la starlette de télé-réalité, chargeant les producteurs des émissions auxquelles elle a participé.
"Je n'ai que de la compassion (pour Nabilla, ndlr) parce que les seuls que l'on n'entendra pas, ce sont les producteurs qui sont dans l'ombre, qui sont parfaitement sans scrupule et conscients quand ils envoient ces mômes à l'abattoir que, de toute façon, ils se foutent de savoir totalement de ce qui va se passer derrière pour eux", a-t-il dénoncé. Et d'ajouter : "On le sait, tout le monde le sait que ces gamins sont plus des victimes que des coupables. Mais tout le monde laisse faire. Et puis pourquoi ? C'est toujours le même système. On va vendre beaucoup d'émissions, on va vendre beaucoup de ça".
Evoquant enfin le succès du livre d'Eric Zemmour, Patrick Sebastien a fait part de certains points de convergence et de divergence avec le polémiste. "On n'est pas sur la même longueur d'ondes. Zemmour, il surfe sur un truc intéressant parce qu'il a raison sur beaucoup de choses. Mais il y a plein de choses que, en tant qu'humaniste, je ne peux pas accepter évidemment. C'est un jeu médiatique qui est dangereux. Regarde Nabilla. Tout ce jeu médiatique est dangereux" a-t-il précisé à propos du polémiste.
Selon lui, le livre d'Eric Zemmour n'est cependant pas le signe d'une droitisation de la société. "Il y a ceux qui abusent et ceux qui subissent. Ceux qui subissent en ont marre de ceux qui abusent" a-t-il simplement décrypté. Une typologie que le chanteur a appliquée aux médias qu'il critique à plusieurs reprises dans son livre. "Encore une fois, il y a ceux qui abusent et ceux qui subissent. Je ne peux pas mettre tous les mecs dans le même panier. Je peux mettre tous les journalistes dans le même panier parce que j'ai eu affaire à des beaux enfoirés qui ne méritaient même pas de l'être" a-t-il lâché.