"Une fois n'est pas coutume, j'aimerais prendre la défense de Marine Le Pen. Compte tenu de mes origines contrôlées, du score de l'extrême droite aux régionales et des prédispositions de la donzelle à la violence, c'est pas que je tienne à garder ma place mais j'aimerais simplement rester en vie", a lancé ce matin Sophia Aram. Après avoir commencé ainsi son billet sur France Inter ce matin, l'humoriste a poursuivi en revenant sur les photos de propagande de Daech publiées par Marine Le Pen sur son compte Twitter suite au parallèle fait par Jean-Jacques Bourdin entre l'organisation terroriste et le Front National.
Mettant en avant une réaction "irresponsable, puérile et impulsive", Sophia Aram a expliqué qu'après les élections, "les coutures finissent par lâcher et vous vous retrouvez devant celle qu'elle n'a jamais cessé d'être, une énervée, congénitale, incapable de répondre à la contradiction autrement qu'en vomissant sa haine."
Elle est ensuite revenue sur la demande des parents de James Foley de retirer l'une des photos postées par Marine Le Pen, sur laquelle apparaissait le journaliste décapité par Daech. "En revanche, dès qu'on lui a expliqué que c'était James Foley sur la photo, elle l'a retirée. Vous voyez, dès qu'elle a compris que ce n'était pas un bougn, enfin un musul... enfin un arabe. Enfin dès qu'elle a compris qu'il s'agissait d'un être humain, un vrai enfin un occidental elle l'a retirée. Pourquoi n'a-t-elle pas retiré les deux autres photos ?", s'est toutefois interrogée l'humoriste.
A cette question, Sophia Aram a proposé une réponse que Jean-Jacques Bourdin devrait apprécier sur la daechisation de la Présidente du Front National. "Mais parce que, pour elle, c'est des bougnoules, des bougnoles de bougnoulie qui se battent entre eux. C'est regrettable mais elle ne va quand même pas pleurer merde ! Mettez-vous à sa place, elle ne sait même pas s'ils ont une famille, un prénom. (...) C'est normal qu'elle ne comprenne pas parce que la différence, c'est la dignité. En publiant les photos de trois suppliciés de Daech, Marine Le Pen commence par démontrer le peu d'attachement qu'elle a pour la diginité humaine en général puis en refusant de retirer celles de Moaz al-Kassasbeh et Fadi Amar Zidane, Marine Le Pen confirme que pour elle, un Arabe quel qu'il soit n'a, par essence, aucun droit à la dignité, ni au respect de sa mémoire parce qu'au fond, il n'appartient pas à la même humanité. C'est d'ailleurs exactement comme ça que les partisans de Daech considèrent ceux qui ne partagent pas le même obscurantisme et le même repli identitaire qu'eux", a-t-elle conclu. puremedias.com vous propose d'écouter cette chronique.