Les anciens de Canal+ pas convaincus par Antoine de Caunes au "Grand Journal". Invité de Christophe Beaugrand dans "La Médiasphère" sur LCI, Pierre Lescure - ancien directeur, directeur général puis enfin président directeur général de Canal+ entre 1984 et 2002 - a jeté un regard mitigé sur l'ex-trublion de "Nulle part ailleurs". "Je le trouve absolument à sa place mais il n'est dans un bon rôle, dans son rôle" a ainsi expliqué Pierre Lescure, avant d'étoffer et de justifier ses propos.
"Antoine, tel qu'on le connaît, doit tenir quelque chose qui n'est pas forcément à ce point lié à l'actualité. Et l'émission doit être plus produite, plus construite, plus de happenings... Dans Nulle part ailleurs, c'était extrêmement pro, extrêmement tenu ce que faisait Antoine. Même quand il y avait des blagues pipi-caca et qu'il y avait un pétomane !" a-t-il analysé. Un avis partagé par Philippe Gildas, qui juge qu'Antoine de Caunes "s'est pris dans le piège" au "Grand Journal". "Il n'est pas fait pour faire de la politique. (...) Il n'a pas changé. On voit bien tout le talent qu'il a. Le problème, le vrai handicap, c'est que les gens croyaient qu'il allait revenir dans le fauteuil de Nulle part ailleurs alors qu'il est revenu dans le fauteuil de (Michel) Denisot" a-t-il expliqué.
Ce n'est pas la première fois que Philippe Gildas évoque ses doutes sur Antoine de Caunes dans le rendez-vous d'access prime time de la chaîne cryptée. "Le Grand Journal conçu par Michel Denisot intégrait ce que je n'avais pas mis dans Nulle part ailleurs, comme par exemple la politique. Michel Denisot était très efficace dans cette partie, et ce que je trouve dommage c'est qu'aujourd'hui Antoine de Caunes est un peu perdu dans un format qui ne lui laisse pas la liberté dont il a absolument besoin" avait déjà analysé Philippe Gildas il y a peu dans un entretien à Ouest France. Et l'ex-animateur de "Nulle part ailleurs" de plaindre son ancien complice : "Il y a trois grandes séquences dans l'émission, avec le zapping, les Guignols, la météo, et cela laisse peu de place à quelqu'un d'aussi inventif qu'Antoine, que je plains certains jours de se retrouver dans cette situation-là".