Pourquoi Le Monde et Télérama vont proposer des abonnements couplés avec Max, la plateforme de streaming de Warner Bros. Discovery

Dans le cadre de ce partenariat, deux offres distinctes, sans engagement de durée, vont être proposées sur les sites du Monde et de Télérama : l'abonnement "Le Monde Essentiel avec Max" d'une part et l'abonnement "Télérama numérique avec Max", d'autre part.

Dans le premier cas, pour 14,99€ par mois, les abonnés bénéficieront de l'intégralité des contenus numériques du Monde (articles, enquêtes, vidéos, podcasts, newsletters) et du catalogue Max dans sa formule avec publicité. Cette offre représente une économie de 4€ par rapport aux abonnements séparés. La seconde option, proposée à 6,99€ par mois pendant un an (puis 11,99€), donnera accès aux contenus de "Telerama Numérique" et à "Max Basic avec Pub". À partir de l'été, l'offre sera également proposée aux abonnés actuels de la formule "Essentiel" du Monde, pour deux euros de plus par mois.

Pour "Le Monde", qui compte actuellement 660 000 abonnés dont 90% en numérique, les objectifs affichés sont particulièrement ambitieux et s'inscrivent dans le temps long. Il s'agit en effet de recruter 50 000 nouveaux abonnés par an via ce partenariat, tout en augmentant la durée moyenne d'abonnement de 3,3 ans à 4 ans. C'est ce qu'annonce Lou Grasser, directrice des opérations numériques du Monde dans les colonnes du magazine Stratégies. "Nous voulons aller au-delà de notre cœur de cible habituel, en touchant un public qui a des usages plus larges que la presse numérique", y explique-t-elle.

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De son côté, Télérama, qui compte 400 000 abonnés dont 42 000 en numérique, vise les 100 000 abonnés numériques d'ici 2027. "Ce partenariat s'inscrit dans notre stratégie déployée depuis trois ans de faire le lien entre la culture et les curieux de la culture", explique également dans Stratégies Fleur Lavedan, la présidente du directoire de l'hebdomadaire.

Du côté de Warner Bros. Discovery, l'alliance avec le groupe Le Monde s'inscrit pleinement dans la stratégie "d'hyperdistribution", mise en place depuis le lancement de la plateforme en France en juin dernier. "Entre l’information et notre offre de divertissement, cela produit un bel alliage et offre à ces nouveaux abonnés, outre notre catalogue actuel, des séries haut de gamme comme Merteuil, adapté des Liaisons Dangereuses, avec Diane Kruger et Vincent Lacoste et disponible à la fin de l’année", précise Guillaume Coffin, SVP Commercial France, Benelux et Afrique au sein du groupe.

Max réunit en effet dans son catalogue à la fois les séries de HBO comme "Game of Thrones", "The Last of Us", "Succession", "The White Lotus" ou "Euphoria", ainsi que des films issus du catalogue de Warner Bros., dont la franchise Harry Potter, "The Matrix", "The Dark Knight" ou "Joker", ainsi que des productions originales françaises comme "Une amie dévouée" ou "Le sens des choses". Pour le géant américain, l'intérêt de cette collaboration est donc double : toucher un public CSP+, fidèle et déjà familier avec les usages numériques, tout en se différenciant sur un marché du streaming de plus en plus concurrentiel.