
Après six ans de bons et loyaux services, Roch-Olivier Maistre a quitté ses fonctions de président de l'Arcom, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ce samedi 1er février. Une fin de mandat marquée par des dossiers brûlants, comme la réattribution des fréquences de la TNT (et donc l'exclusion de C8 et NRJ 12), qui a entraîné une nouvelle numérotation des chaînes à partir du mois de juin 2025. De son bilan à tête de cette institution, il estime que depuis 2019, "l'Arcom a beaucoup évolué. Elle n'est plus un gendarme, mais une véritable autorité de régulation, reconnue pour son action et sa capacité à accompagner les mutations du secteur audiovisuel", a-t-il plaidé auprès de nos confrères du "Point".
Pour lui succéder dès ce dimanche, l'Élysée avait proposé la candidature du haut fonctionnaire Martin Ajdari, actuel directeur général adjoint de l'Opéra de Paris. Un profil validé par les commissions des Affaires culturelles de l'Assemblée et du Sénat le 18 décembre dernier. "Je le connais très bien et depuis longtemps. C’est un excellent choix, il est compétent avec une très solide expérience", a approuvé le président sortant, Roch-Olivier Maistre, dans les colonnes du "Figaro". Peu connu du grand public, ce technicien spécialisé dans les médias a un CV bien rempli.

À 56 ans, celui qui est sorti de l'ENA en 1995 a notamment été le directeur général délégué de Radio France sous la présidence de Jean-Paul Cluzel entre 2004 et 2009, avant d'être officiellement candidat à la présidence du groupe public en 2014. Mais c'est finalement Mathieu Gallet qui avait été choisi pour le poste. Fin connaisseur de l'audiovisuel public, il a également été directeur général délégué aux ressources et secrétaire général France Télévisions entre 2010 et 2014. C'est en 2015 qu'il est nommé à la tête de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) au sein du ministère de la Culture et de la Communication. Il y restera jusqu'en 2020, année durant laquelle il est nommé directeur général adjoint de l'Opéra de Paris, où il gérait l'ensemble des fonctions opérationnelles de l'établissement (administratives et financières, commerciales…). Il était également chargé de la mise en œuvre du plan stratégique de l'institution.
Devant les Commissions des affaires culturelles du Parlement, Martin Ajdari a indiqué que son parcours professionnel s'appuyait sur une "triple dimension culturelle, financière et européenne". Il leur a d'ailleurs exposé ses priorités qui devront répondre à trois grands principes comme le rapportait "Le Figaro" : "La liberté de communication, l’impartialité de la régulation, et la collégialité de la décision".