Il n'est pas d'accord. Jean-Francis Pécresse, directeur de l'information de Radio Classique, a été très surpris d'apprendre que le Conseil supérieur de l'audiovisuel a mis en garde la station pour ne pas lui avoir transmis correctement les relevés de temps de parole et d'antenne des candidats à la présidentielle. Le CSA a précisé que la radio du groupe LVMH n'avait pas déclaré tous les temps d'interventions de François Fillon et Emmanuel Macron. A l'inverse, les gendarmes des médias ont noté une sous-exposition de Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
"On est très étonnés d'être ainsi mis en garde publiquement. Toutes nos déclarations ont été validées par le CSA", a réagi le patron de l'information de Radio Classique, expliquant qu'ils avaient "une différence d'appréciation d'une information quand elle est donnée par un journaliste". Selon le CSA, le temps d'antenne comprend le temps de parole d'un candidat, les interventions de soutien à sa candidature et l'ensemble des séquences qui lui sont consacrées, si celles-ci ne lui sont pas explicitement défavorables.
"Le CSA entend prendre en compte dans le temps d'antenne tous les propos qui se rapportent à la campagne d'un candidat, y compris les informations données par un présentateur dans un flash", se plaint Jean-Francis Pécresse. En plus de cette mise en garde, les Sages de l'audiovisuel ont "enjoint" Radio Classique de fournir désormais "des relevés complets de temps de parole et de temps d'antenne".