Le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, évoque pour puremedias.com les résultats du baromètre "QualiTV" 2013. Cet outil, créé en partenariat avec Harris Interactive, permet de mesurer la satisfaction des téléspectateurs vis-à-vis des programmes qu'ils ont regardé cette année à la télévision. Il ressort de cette enquête que la qualité des programmes diffusés par France Télévisions en 2013 a été très largement saluée par les téléspectateurs. Une preuve selon Rémy Pflimlin que son groupe audiovisuel remplit avec efficacité sa mission de service public.
puremedias.com : On vous imagine satisfait des résultats du baromètre "QualiTV" dévoilés aujourd'hui ?
Rémy Pflimlin : Ce baromètre représente avant tout pour nous un travail continu sur la qualité de nos programmes. On en présente aujourd'hui la synthèse. Je suis en effet satisfait par deux choses. D'une part, la diversité des programmes de France Télévisions est reconnue par les téléspectateurs. Je suis également satisfait que, dans les pôles essentiels pour nous que sont la création et la réflexion autour des magazines, nous fassions la différence par rapport aux autres chaînes.
Que répondez-vous aux mauvaises langues qui disent que ce baromètre de satisfaction sert au service public pour redorer le blason d'émissions ayant réalisé de faibles audiences ?
Ce n'est pas un baromètre qui sert le service public. C'est un baromètre fait de façon scientifique par Harris, une société indépendante qui travaille pour toute la place. Dans ce baromètre, on voit d'ailleurs que TF1 et M6 ont, sur ce qu'ils savent faire de mieux, comme les séries américaines, des scores très bons. Nous, nous avons des programmes différents qui font que nous remplissons notre mission de service public. Cette mission ne s'évalue pas seulement en fonction de l'audience pure mais aussi en fonction de caractéristiques spécifiques, comme les qualités éducatives des programmes ou les valeurs de débat et d'échange qu'ils transmettent.
Quel poids occupe ce baromètre de satisfaction dans le pilotage au quotidien des programmes de France Télévisions ?
Ce baromètre est fait quotidiennement. Ça nous permet d'analyser la manière dont est perçu un programme et ça permet aux équipes d'avoir, notamment sur des séries de fiction ou de documentaires, la possibilité de piloter les évolutions ou de préparer d'autres programmes. C'est donc un outil de travail avant tout, qui a en plus pour grand intérêt de mettre en avant les valeurs du service public.
Cet "outil de travail" a-t-il par exemple influencé les évolutions apportées à l'émission de Sophia Aram, "Jusqu'ici tout va bien", avant sa déprogrammation ?
Sur une émission comme celle-là, il y a évidemment eu des tests effectués auprès des téléspectateurs. Les retours qualitatifs que nous avons eus nous ont fait faire beaucoup évoluer l'émission. Malgré cela, elle n'a pas trouvé sa place, ce qui nous a conduits à finalement la déprogrammer.
Si vous deviez noter qualitativement la nouvelle émission de Laurent Ruquier, "L'émission pour tous", à l'antenne depuis lundi, vous lui mettriez combien ?
Ce que je peux vous dire, c'est que je suis aujourd'hui très satisfait du résultat. Je trouve que c'est une émission qui correspond à ce que nous souhaitions, c'est à dire une émission qui fédère. C'est, en plus, en termes de dispositif entre le public et les chroniqueurs, une émission qui offre des développements nouveaux. Il faut qu'elle s'installe mais pour l'instant, je suis très content.