Six ans se sont écoulés depuis ses adieux à "50 Minutes Inside". Et pourtant, Sandrine Quétier s'apprête à réapparaître aux côtés de Nikos Aliagas dans l'émission diffusée ce samedi 26 août à 17h50 sur TF1. Dans une émission mise en boîte au début de l'été, elle a surpris son ancien camarade d'animation pour une ultime surprise avant qu'il ne passe le relais à Isabelle Ithurburu, qui récupérera la présentation du magazine à partir du 2 septembre. Celle qui est désormais chanteuse et comédienne a accordé une interview à puremedias.com. Elle revient sur son retour exceptionnel sur le petit écran, sur ses meilleurs souvenirs durant sa carrière télévisuelle, sur ses projets à venir sur scène et sur les planches et prouve que même loin des caméras, elle n'a pas chômé.
Propos recueillis par Maxime Fettweis
Était-ce une expérience riche en émotion de revenir dans "50 Minutes Inside" après six ans loin des plateaux de tournage ?
Oui. Mais ce n'était pas l'émotion de revenir dans quelque chose que j'ai quitté, c'était l'émotion de revenir parce que je sais que c'est la dernière de Nikos. Dans notre duo avec les équipes techniques, c'était le dernier des Mohicans. C'était une double émotion avec la joie de revoir tout le monde, de revoir des gens que je n'avais pas vus depuis des années pour certains, d'autres que j'avais revus en dehors de la télé et de me retrouver dans une configuration où j'étais il y a six ans. C'était vraiment chouette, ça m'a fait super plaisir.
Quelles étaient vos relations avec Nikos Aliagas avant de le surprendre ?
Les relations sont très bonnes. On se parle, on se voit, on passe régulièrement des moments ensemble. D'ailleurs il m'avait appelé la veille de l'annonce dans la presse de son départ de "50 Minutes Inside". On est un vieux couple télévisuel qui ne s'est pas lâché, même si j'ai arrêté la télé depuis six ans.
Est-ce que cela vous a fait un pincement au coeur d'apprendre que votre binôme quittait à son tour l'émission ?
Ça m'a rappelé de belles années. J'y suis restée onze ans et lui seize... Même si c'était mon choix et que c'est son choix aussi, le fait de quitter une émission, c'est toujours beaucoup d'émotion. On quitte une équipe, une famille professionnelle car il y en a qui sont là depuis le début de l'émission. C'est toujours une page qui se tourne qu'il ne faut pas regarder avec nostalgie mais comme quelque chose de chouette qu'on a accompli et qu'on a traversé ensemble pendant des années.
"Je regarderai la première d'Isabelle Ithurburu"
Que pensez-vous du choix de la chaîne de remplacer Nikos Aliagas par Isabelle Ithurburu à l'animation de "50 Minutes Inside" ?
Je ne la connais pas très bien mais c'est une super pro, elle est solaire. Je suis sûre qu'elle va amener encore une autre couleur à l'émission et qu'elle va l'animer d'une main de maître. Je la trouve très sérieuse dans son boulot donc elle va être parfaite ! Je regarderai sa première.
Avec six années de recul, que représente cette émission pour vous aujourd'hui ?
C'est une partie importante de ma carrière télévisuelle. C'est ma rencontre avec Nikos, c'est ma rencontre avec d'autres personnes qui fabriquent cette émission... Elle m'a permis de voyager dans de nombreux pays, d'aller rencontrer des artistes extraordinaires. C'est une émission que je chéris vraiment et qui a été très importante dans ma carrière.
Il n'y a donc pas eu de nostalgie de l'animation...
Non. Je n'ai aucune nostalgie de la télé. J'ai conscience de l'immense chance que j'ai eue de faire cette carrière et j'ai beaucoup de gratitude envers les personnes et les équipes qui m'ont fait confiance mais à partir du moment où j'ai tourné la page, je n'ai pas la nostalgie. Je regarde avec plaisir et amusement des souvenirs où quand on repasse certains moments. Parce qu'avec les bêtisiers, vous n'y êtes plus mais vous y êtes toujours quand même un peu. Ça me fait marrer mais je n'ai pas de nostalgie. Je suis vraiment partie dans autre chose. Je ne renie pas du tout ce que j'ai fait mais je n'ai pas envie de revenir à l'animation télé.
Certaines personnes vous ont peut-être re-découverte à l'écran et vous pensaient disparue. Aujourd'hui, quelle est votre actualité ?
Vous pouvez rassurer ces personnes et leur dire que j'existe toujours même si on me voit moins à la télévision, hormis dans des bêtisiers (rires). Cette année, j'ai passé trois mois à Lyon, au Théâtre de Tête d'or, pour jouer une pièce de théâtre ("Deux jours pour rompre" de Thierry Taieb, NDLR). Je reprends cette pièce en tournée de janvier à mars 2024. J'ai un autre projet de théâtre dont je ne peux pas encore parler à partir de septembre 2024 jusqu'à janvier 2025. J'ai aussi fait mon album à moi toute seule. J'ai signé chez le label ZRP. Le premier single sortira avant Noël et l'album devrait suivre début 2024.
"J'ai quitté la télé pour la fiction mais en fiction je n'ai pas du tout quitté la télé"
Est-ce que ce sera votre premier album identifié Sandrine Quétier, après l'EP de votre groupe, Molly Pepper, sorti en 2022 ?
Je ne sais pas encore le nom exact mais en tout cas c'est mon premier projet en solo.
"Joséphine, ange gardien", "Camping Paradis", "Léo Matteï", vous êtes aussi apparue dans plusieurs séries télévisées. Serez-vous à l'affiche de nouvelles fictions prochainement ?
J'en ai tourné une au début de l'été. Je serai prochainement dans "Simon Coleman" sur France 3 mais pour l'instant, je ne connais pas la date de diffusion. J'ai quitté la télé pour la fiction mais en fiction je n'ai pas du tout quitté la télé en fin de compte.
Avec le recul, quel regard avez-vous sur cette décision de quitter TF1 fin 2017 ?
À l'époque, ça a étonné tout le monde car les gens ont reçu l'information sans savoir que j'y pensais depuis deux ans. C'est sûr que ça peut paraître un peu brutal mais je me dis que j'ai sacrément bien fait. Il faut aller au bout de ses rêves et de ses passions. C'est ce que je suis en train de faire. Forcément quand vous êtes animatrice télé depuis 20 ans, quand vous dites que vous voulez faire du théâtre de la musique, on vous dit : "Encore une de plus qui fait ça." Tout ça je l'avais parfaitement anticipé. Ce n'est pas le chemin le plus simple car vous quittez un confort et des émissions très exposées. Mais si c'était à faire, je referais la même chose.
"J'ai coupé le cordon quand j'avais l'impression que je faisais toujours la même chose"
Quel souvenir retenez-vous de votre carrière à la télévision ?
J'en ai plein des souvenirs marquants. Tous les tournages avec Nikos dans lesquels on riait tellement. Le tournage de Harry Potter où on a collé notre chewing-gum sur la porte de Poudlard par inadvertance et quand on tournait on ne pensait plus qu'à savoir si notre chewing-gum allait se voir dans le décor. Des conneries on en a faites ! J'ai ces souvenirs avec Christophe Dechavanne sur le plateau des "100 plus grands...", on riait beaucoup aussi. Je retiens aussi mon passage chez E! Entertainment, la chaîne américaine pour laquelle je suis allée deux fois aux Oscars et aux Golden Globes pour leur déclinaison française. Il y a aussi eu ma rencontre avec Angelina Jolie... C'est impossible de choisir. Ce sont aussi de super belles rencontres humaines, des gens que je continue de voir aujourd'hui. Ça a été 20 ans de ma vie, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai toujours travaillé, j'ai fait des émissions chouettes franchement j'ai beaucoup de gratitude et de reconnaissance pour toutes ces expériences. Ça a contribué à ce que je suis aujourd'hui, ça m'a aidé à prendre confiance en moi pour me lancer dans mes passions et couper le cordon quand j'avais l'impression que je faisais toujours la même chose.
Après vous, d'autres animatrices ont suivi votre voie pour suivre leur passion comme Alessandra Sublet ou Kareen Guiock Thuram. Que pensez-vous de ces trajectoires ?
Je trouve ça super ! Je pense qu'il n'y a rien de pire que de se dire qu'on aurait pu faire quelque chose et ne pas le faire parce qu'on ose pas, d'être frustré. Je trouve ça formidable que ces femmes qui n'ont rien à prouver à la télévision se décident à un moment à arrêter pour faire autre chose. J'encourage tout le monde à faire ça car ce n'est pas la voie de la sécurité mais c'est la voie de l'épanouissement.
Quels sont désormais vos rêves pour la suite ?
Dans la foulée de l'album, je voudrais faire un maximum de concerts. On est en train de mettre ça en place avec la maison de disque pour tourner partout dans des petites salles, dans des festivals... J'en ai très envie. J'aimerais aussi poursuivre le théâtre et continuer encore plus la fiction.