Sarah, échappe de justesse à l'élimination dans "Koh-Lanta" : "Jacques, c'est ma première grande déception de l'aventure"

Elle est passé à "ça" de voir son flambeau s'éteindre. Dans l'épisode de "Koh-Lanta : la tribu maudite" diffusé ce mardi 8 octobre sur TF1, Sarah a été, à sa grande surprise, ciblée par les votes des ex-jaunes. À égalité avec Fabrice, visé lui par les ex-rouges, elle a pu compter sur sa chance au moment du tirage au sort. Après avoir tiré la boule blanche, la jeune maman de 32 ans reste donc dans l'aventure. Meneuse au caractère bien trempé, elle pensait pourtant pouvoir compter sur son rapprochement avec Jacques, la personnalité solaire des jaunes. Pour Puremedias, elle a accepté de se livrer sur les hauts et les bas de son aventure.

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Propos recueillis par Bruna Fernandez

Puremédias : Pourquoi avez-vous décidé de participer à 'Koh-Lanta' ? Depuis quand avez-vous postulé ? Vous étiez une téléspectatrice de l'émission ?
Sarah : Je suis une fan de "Koh-Lanta" depuis des années, je me suis toujours dit que je participerais et j'ai attendu du coup que mon fils grandisse pour pouvoir le faire. Ça fait trois ans que je postule, et là enfin, j'ai été prise. C'est un challenge physique, le fait d'aller au bout de soi et d'être pour autant très bien encadré par tout le système de la production. J'avais envie de montrer à mon fils que quand on a des rêves en tête on peut les réaliser. Mais aussi à parents, qui ont été malades, de pouvoir leur dire peu importe ce qu'il se passe dans la vie on trouve toujours moyen de rebondir et d'aller plus loin.

Qu'avez-vous pensé en découvrant la participation d'Ugo et Frédéric ?
J'étais ultra contente de les voir, parce que c'était deux profils complètement différents. Ugo qui était sportif, humble, très dans l'échange, dans le partage, même si bon, il a été banni un petit moment (rires). Et puis Frédéric qui avait le côté très stratège, et sportif aussi certes, mais deux profils complètement différents. J'étais très contente parce que peu importe l'équipe à laquelle je tombais, je savais qu'ils allaient pouvoir nous enseigner et nous partager énormément de choses.

Étiez-vous contente d'être sélectionnée dans l'équipe d'Ugo ?
Ugo c'était un très bon chef, un capitaine d'équipe rêvé, je l'appelle encore capitaine aujourd'hui d'ailleurs ! (rires) C'était vraiment quelqu'un qui était humble, dans le partage, ultra bienveillant, qui prend énormément de recul du coup sur les choses, qui nous questionne plutôt que de nous imposer des choses aussi. Ça a été vraiment un riche échange avec lui, j'étais très contente.

Est-ce que vous vous sentiez bien chez les rouges par conséquent ?
Oui, chez les rouges, il y avait vraiment une bonne ambiance. Dès les premières heures sur l'île, chacun avait sa place, on ne se posait pas spécialement de questions, tout le monde trouvait son rôle. J'aime bien rigoler, et on tournait aussi énormément de choses à la dérision avec Maud et avec Ugo, c'était très agréable.

Dans votre portrait, vous dites pourtant que vous pouvez être parfois explosive, est-ce que ça vous a parfois joué des tours ?
Je voulais dire que quand on se pousse physiquement et mentalement à bout, on ne sait absolument pas comment on va réagir. Je sais que j'ai tendance à dire les choses de manière assez franche, sans pour autant rentrer dans le lard, mais au moins j'estime dire les choses quand j'ai besoin de le dire. Donc non, je ne pense pas que ça m'ait porté préjudice, mais ça n'a pas forcément plu à tout le monde, et surtout à une personne, mais après, c'était le jeu. On sait aussi qu'on ne peut pas s'entendre avec tout le monde, que ce soit là sur l'aventure ou dans la vie de tous les jours.

Dans l'épisode de l'épreuve des radeaux, on vous voit un peu agacée contre Alexandre, est-ce que la cohabitation sur le camp était compliquée ?
Non, ça c'est la partie qu'on voit, mais en réalité je vais le chercher, au contraire, j'essaye de tempérer et d'avoir une discussion. Il n'était pas forcément enclin à ce moment-là. J'ai pris sur moi et pour rester calme, parce que c'est compliqué quand on est face à une personne qui est énervée de rester calme aussi. Mais non, honnêtement avec Alexandre, on s'est très bien entendus dans l'ensemble.

Vous avez votre dispute avec Gustin, puis c'est lui qui est choisi comme ambassadeur. Auriez-vous préféré être à sa place ?
Non, je n'aurais pas aimé être ambassadrice parce que je trouve qu'il faut faire un choix vraiment dur, tant pour nous que pour les autres. Et cette place-là, je sais que je n'aurais pas spécialement appréciée. Donc non, je souhaitais qu'on m'oublie un petit peu à ce moment-là et que je ne sois pas du tout ambassadrice, ça c'est clair (rires).

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Avez-vous accepté la décision de Gustin d'éliminer Emmanuelle ?
C'est compliqué parce qu'Emmanuelle, c'est vraiment quelqu'un de bien, avec qui on a passé de très bons moments, qui apportait énormément de joie sur le camp, qui n'était absolument pas déméritante sur les épreuves. Bien au contraire, elle nous a apporté. C'est le choix de Gustin, on ne peut pas lui en vouloir non plus d'avoir éliminé quelqu'un. Et en même temps, je trouve ça très triste pour Emmanuelle. Donc à ce moment-là je suis un peu partagée, je l'avoue. On savait aussi très bien que Gustin n'allait pas aller à la boule noire, on ne se faisait pas d'illusions. C'est le dur jeu de "Koh-Lanta".

Lorsque vous arrivez sur le camp des tribus réunifiés, on vous voit tout de suite vous rapprocher de Jacques. Est-ce que ça s'est vraiment fait naturellement ?
Oui ! Quand on est arrivé sur la plage, dès le premier épisode, j'ai tout de suite vu que c'était quelqu'un qui était très solaire, très joyeux. Sur les épreuves, quand on se mettait en ligne, c'était une des seules personnes à nous regarder, à nous sourire, à nous demander comment ça allait, avec Frédéric. Donc oui ça s'est fait vraiment très naturellement, j'étais impatiente et heureuse de le retrouver.

Une fois la réunification passée, on vous voit encore agacée contre Gustin, toujours pour les mêmes raisons, mais cette vous dites notamment qu'il est "macho", pourquoi ?
Parce que c'est la réalité (rires). Il n'y a pas d'autre explication. Gustin, sur les épreuves, il comptait typiquement beaucoup plus sur les hommes que les femmes. Nous, on savait qu'on ne rentrait pas dans son cercle, disons, de privilégiés. Depuis l'élimination qui s'est jouée entre Marie et Ari (en début d'aventure ndlr), on savait que pour lui, s'il y avait des personnes à faire sauter, c'était des filles. Pour moi, ce n'était pas une question de genre, mais de ce que la personne donne sur le camp et sur les épreuves, comment elle s'entend avec tout le monde. Et puis, il a eu une parole un petit peu malheureuse à un moment donné, où il a dit qu'"un homme faible valait plus qu'une femme forte". Et cette étiquette-là, elle est restée tout du long de l'aventure malheureusement.

D'ailleurs les jaunes ont gardé seulement deux femmes dans leur équipe. Ça vous embête les alliances par genre ?
Oui, ça m'embêtait un peu, mais on était pas dans la même équipe. On s'était mis en tête que leur priorité, c'était d'éliminer les femmes, alors que ce n'était pas le cas de notre côté. Même au moment de la réunification, quand on dit qu'on est blanc, on reste quand même un petit peu rouge dans notre coeur. Donc, oui, on assiste à ça et en même temps, on ne peut rien y faire, malheureusement.

Lors du dernier conseil, les jaunes décident donc de voter contre vous. Est-ce que vous étiez surprise que ce soit vous qui étiez ciblée ?
Complètement. Je n'y attendais absolument pas. Nous, les rouges, on était vraiment dans une dynamique où on essayait de voter d'une manière à conserver dans le collectif les personnalités peut-être un petit peu plus fortes. On essayait d'obtenir la meilleure équipe possible pour aller le plus loin possible. Et quand on arrive en individuel, on n'a tellement pas eu à le faire avant, qu'on n'était pas du tout sur ce genre de stratégie-là. On aurait aussi très bien pu mettre, par exemple Ilyesse, même s'il avait son collier, ou encore Frédéric, pour tout simplement supprimer le capitaine. Et on ne l'a pas fait parce qu'on avait une sorte de respect du mérite de ce qui avait été fait avant.

En plus, Maud était persuadée que ça allait être elle. Donc, on est parti en forêt pour aller chercher un collier pour elle. À ce moment-là pour moi, si j'avais trouvé un collier, je l'aurais donné à Maud. Et c'était logique que ça soit pour elle parce que c'était celle qui paraissait le plus en danger. Donc, j'avoue qu'avec ça, en plus de l'entente avec Jacques, moi, j'étais très, très loin de m'imaginer que ça allait me tomber dessus.

Vous étiez 7 rouges contre 7 jaunes. Est-ce que vous n'êtes pas dit qu'il fallait éventuellement prendre une personne des jaunes dans votre alliance pour déséquilibrer les votes ?
À ce moment-là du jeu, non, car on sait très bien que c'est encore très marqué rouge et jaune. Donc c'est ça qui est particulier. On essaye de combiner avec et en même temps, on se dit que potentiellement, si à un moment donné on peut, on essaiera de faire venir les filles jaunes avec nous. Parce qu'elles sont en minorité, et qu'il fait bon vivre chez nous quand on est une femme. Et comme je m'entendais très très bien avec Jacques, j'avoue que je me suis dit à ce moment là qu'il n'était pas impossible qu'à un moment donné, soit lui, soit moi, on bascule et on essaye de faire une autre alliance.

Jacques vous avait-il promis de vous protéger avant le conseil ?
Il ne m'a pas promis de choses, mais on a eu plusieurs échanges. Il y a eu un échange qui a été montré, et il y a eu aussi un autre échange où en fait, il me dit, "non, mais tout va bien pour toi". Donc je suis partie vraiment bien, en me disant, dans tous les cas, quoi qu'il arrive, on se fait confiance. Donc non, ce n'est pas une question de promesse de dire, "je ne vais pas voter pour toi," c'est plus de se dire que si jamais il se passe quelque chose, de se prévenir si l'un ou l'autre est en danger.

Vous restez par chance dans l'aventure mais vous êtes submergée par l'émotion, est-ce que vous sentiez trahie par Jacques ?
Oui, parce qu'il n'a pas fait disons cet échange de procédés comme ce qui pouvait y avoir entre Ugo et Frédéric. On est encore dans nos équipes, c'est compliqué. Mais le fait de prévenir n'a jamais tué quelqu'un. Au contraire, quand on s'entend bien avec quelqu'un, et qu'on essaye de se dire que potentiellement, on peut construire des choses hors rouge et jaune... Pour moi, c'est la première grosse déception de l'aventure.

À ce moment-là du jeu, qu'est-ce que vous espérez pour la suite ?
Ce que j'espère pour la suite, c'est qu'ils changent de cible (rires). Et qu'ils arrivent à comprendre exactement ce qui se passe, surtout les femmes jaunes. J'espère qu'elles vont réussir à comprendre qu'encore une fois, son équipe a voté contre une femme. Encore une fois, c'est compliqué parce que visiblement, ce n'est pas elles qui ont le dernier mot. J'espère que ça va peser dans la balance et que ça va changer tout simplement un peu la mentalité, la physionomie de leur équipe, quitte à reconstruire d'autres choses après.