Croire dans le projet d'un ami peut parfois rapporter gros, très gros. C'est ce qui ressort de l'histoire suprenante racontée par Steven Spielberg lors d'un vieil entretien accordé à la chaîne de télévision Turner Classics Movies, exhumé récemment. Dans ce dernier, le réalisateur de "Indiana Jones" raconte une étrange visite de George Lucas sur le tournage d son film "Rencontres du troisième type".
Nous sommes en 1977. Comme le rapporte "Le Point", George Lucas est alors en train de tourner "La guerre des étoiles". Après l'échec de son dernier film de science-fiction "THX 1138", le père de la saga Star Wars joue très gros. Mais le tournage de "La guerre des étoiles" se passe mal et le studio Fox qui finance le projet commence à lui mettre la pression. Le réalisateur décide alors d'aller chercher du réconfort auprès de son ami Steven Spielberg. Après avoir connu un premier grand succès mondial avec "Les dents de la mer", ce dernier tourne à l'époque "Rencontres du troisième type" dans la ville de Mobile en Alabama.
"Ton film va avoir tellement plus de succès que Star Wars ! Ça va être le plus gros succès de tous les temps. Ce tournage est fantastique. Je n'arrive pas à en croire mes yeux, incroyable" lance à cette occasion George Lucas à Steven Spielberg. Le père de Star Wars propose alors à son ami un pari : "On va faire un échange de points. Tu veux faire un deal ? Je te donne 2,5% de mes bénéfices de 'Star Wars' si tu me donnes 2,5% de ceux de 'Rencontres'" propose Lucas. "OK, je prends le pari. Super" répond Spielberg.
Le pari pris par Steven Spielberg va se révéler très lucratif. Le premier "Star Wars" va en effet être l'un des plus gros succès de l'histoire du cinéma, et cumule à ce jour près de 800 millions de dollars de recettes - sans prendre en compte l'inflation. S'y ajoutent les revenus des DVD, VOD et autres. Du coup, selon les différentes estimations des médias américains, Steven Spielberg aurait empoché entre 40 et 70 millions de dollars en quarante ans. "Je touche toujours de l'argent aujourd'hui" raconte d'ailleurs le réalisateur.